Dans une allocution télévisée lundi soir, le président de la République a annoncé que tous les personnels soignants et non soignants des hôpitaux, cliniques et Ehpad allaient devoir se faire vacciner obligatoirement. Et le ton est durci pour les Français non-vaccinés.
S'il reconnaît des "résultats incontestables", se félicitant du "quoi qu'il en coûte qui nous a permis de préserver nos entreprises, nos emplois et notre pouvoir d’achat", Emmanuel Macron estime que "des difficultés sont encore devant nous avec une reprise forte de l’épidémie qui touche tous les territoires". "Tant que le virus existera, nous serons confrontés à cette situation. Le variant Delta est trois fois plus contagieux que la première souche."
La vaccination "est un atout maître"
Le président de la République plaide pour la vaccination, "un atout maître qui change tout". "Il divise par douze son pouvoir de contagion et limite les formes graves de la maladie."
Il veut "utiliser la science avec confiance" et tendre vers "la vaccination de tous les Français".
Première décision : la vaccination va devenir obligatoire pour tous les personnels, soignants et non soignants, des hôpitaux, cliniques, Ehpad. "Des contrôles seront réalisés", promet-il.
Un rappel de vaccination à la rentrée
Pour les autres Français, "nous devrons nous poser la question de la vaccination obligatoire. 9 millions de doses attendent actuellement. J'en appelle au sens de l’esprit collectif".
Pour les premiers vaccinés en début d'année, reconnaissant une baisse des anticorps, "une campagne de rappel se fera à la rentrée pour une nouvelle dose à partir de septembre".
Pass sanitaire élargi
Le Pass sanitaire va s'élargir et se durcir pour "faire porter les restrictions sur les non vaccinés plutôt que sur les autres". Ce Pass sanitaire sera étendu à tous les lieux de loisirs et de culture de plus de 50 personnes à partir d'août. Il va s'appliquer aussi "aux cafés, restaurants, centres commerciaux, hôpitaux, maisons de retraite". Pour y accéder, il faudra soit être vacciné, soit présenter un test négatif.
Et autre annonce, les tests PCR vont devenir payants à partir de l’automne "sauf prescription".
