A titre expérimental, des piquets réflecteurs ont été installés dans la grande ligne droite des "Saint-Martin" sur la RD500 entre la Séauve-sur-Semène et Saint-Pal-de-Mons. L'objectif est de réduire les collisions routières avec la grande faune sauvage. On vous explique comment.

Chaque saison, la Fédération des chasseurs de la Haute-Loire effectue une enquête sur la mortalité, hors chasse, des chevreuils, cerfs et sangliers. Ce recensement annuel de la mortalité extra cynégétique permet notamment de répertorier les mortalités dues à des collisions routières. En moyenne, 200 collisions sont enregistrées chaque année en Haute-Loire. "Ce chiffre est non exhaustif car toutes les carcasses ne sont pas forcément observées et signalées", analyse Louis Garnier, le président des chasseurs en Haute-Loire. Le chevreuil (68 %) est l’espèce la plus impactée devant le sanglier et le cerf.

Test concluant dans l'Ain

En 2019, avec le soutien d’un stagiaire, la Fédération a réalisé une analyse des données collisions de ces dernières années afin de localiser les tronçons routiers les plus impactés par des collisions. L’objectif de la Fédération des Chasseurs étant de tester un dispositif de piquets réflecteurs afin de contribuer à la sécurité routière et préserver la grande faune sauvage. "Cela a été testé dans l'Ain et les résultats sont positifs."

Deux secteurs testés

Cette analyse a permis de faire ressortir 8 communes les plus impactées par les collisions (plus de 20 collisions sur 5 ans…). Ensuite une étude à l’échelle communale a permis de localiser les tronçons de route avec une fréquence de collision importante. La Fédération a sélectionné pour cette expérimentation deux tronçons routier d’un kilomètre : un à l’ouest du département sur la D900 sur les communes de Blesle et Grenier Montgon et l’autre à l’est du département sur la D500 sur la commune de Sainte-Sigolène.

138 piquets espacés de 10 à 20 mètres

Le tronçon de Sainte-Sigolène sur la D500 entre Saint-Pal-de-Mons et la Séauve-sur-Semène vient d’être équipé le jeudi 10 juin. Le principe de ces piquets surmontés d’une tête réfléchissante est de refléter la nuit la lumière des phares des véhicules. Cette lumière émise sous forme de flash par les réflecteurs permet d’éblouir les animaux et donc d’effaroucher ou de bloquer le grand gibier afin qu’il ne traverse pas la route à ce moment-là. Les 138 piquets sont disposés de chaque côté de la chaussée en quinconce et espacés de 10 à 20 mètres.

Le tronçon de Blesle sera effectué fin juin.