mardi, 18 mai 2021 21:56

France Nature Environnement regrette les dérogations d'ouverture de la chasse

|| || ||

Le plan de chasse 2021-2022 vient d'être publié par un arrêté préfectoral. France Nature Environnement, qui participe au Comité départemental de chasse et faune sauvage (CDCFS) regrette les dérogations accordées à la période d'ouverture et certaines pratiques comme la vènerie sous terre pour tuer les blaireaux.

Si l'ouverture de la chasse se fait le 12 septembre 2021, les chasseurs vont pouvoir reprendre leur loisir dès le 1er juin dans certains cas de figure.

Ainsi, sous certaines conditions, le chevreuil, le sanglier et le blaireau vont pouvoir être chassés à partir du 1er juin. Ce qui scandalise les défenseurs de l'environnement. Ils regrettent que ni les périodes de reproduction, d'élevage et de dépendance des jeunes, ne soient un obstacle à la chasse. La consultation du public fait état de 127 contributions dont 105 affichent une défiance à l'encontre de la chasse ou s'opposent aux mesures de gestion cynégétique proposées. "On a fait des observations mais elles n'ont pas été prises en compte. Par contre, la Fédération départementale de chasse est écoutée", regrette Jean-Jacques Orfeuvre, de FNE43 et membre de la CDCFS.

La pratique de la vènerie critiquée

Au sujet du blaireau, FNE parle d'une "chasse archaïque" en ce qui concerne la technique de la vènerie sous terre, qui consiste à envoyer un petit chien directement au fond du terrier. "Le blaireau est une espèce protégée aux Pays-Bas, en Angleterre, en Allemagne. On n'a aucun chiffre sur les effectifs et sur le nombre de blaireaux tués. Et on lui impute des dégâts qui peuvent être confondus avec le sanglier", indiquent Christophe Tomati et Etienne Valladier, deux naturalistes.

La préfecture justifie cette autorisation : "Cette pratique de la vènerie constitue un mode de chasse parmi d'autres et ne saurait être refusée par simple animosité envers elle. Le blaireau est un animal nocturne, donc très difficile à réguler par la chasse à tir. Le piégeage étant interdit, seule la vènerie sous terre permet de chasser efficacement cette espèce."

FNE 43 aimerait que les dates habituelles soient respectées (de septembre à février) et qu'on cesse les dérogations à répétition qui permettent une chasse quasiment à longueur d'année.

Le renard défendu par FNE

FNE défend aussi le renard et reproche "une répétition mécanique obsolète des dispositions antérieures". "Oui, le renard mange quelques poules mais les avantages sont nombreux. Il régule les rats taupiers. Il peut manger 5000 rats par an", assure Jean-Jacques Orfeuvre. 4500 renards sont comptabilisés dans le plan de chasse. "Le renard régule sa propre population", rappelle Christophe Tomati.

Dernière modification le mardi, 18 mai 2021 22:53

Partager sur :