dimanche, 09 mai 2021 21:41

116 000 résidences secondaires existent sur la région

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En 2017, dans les métropoles de Lyon, Grenoble, Saint-Étienne et Clermont-Ferrand, un ménage sur dix détient une résidence secondaire. La Haute-Loire est concernée pour les Stéphanois et les Lyonnais.

Cette étude menée par les services de l'Insee prend un écho tout particulier en cette période où le marché de l'immobilier semble exploser. Les différents confinements liés à la crise sanitaire peuvent conduire à des mouvements de population vers ces logements.

Ce qu'il faut retenir

Ces 116 000 résidences secondaires sont souvent situées dans le même département que le logement principal, dans des zones littorales ou montagneuses, mais aussi dans le département de naissance du référent du ménage. Ces propriétaires sont âgés et ont un niveau de vie plus élevé que l’ensemble de la population des quatre métropoles. Le plus souvent, les résidences secondaires sont des maisons.

255 000 personnes concernées

En 2017, 116 000 résidences secondaires sont détenues par un ménage vivant dans l’une des quatre métropoles de la région (Lyon, Grenoble, Saint-Étienne et Clermont-Ferrand).

Les 255 000 personnes composant ces ménages peuvent ainsi rejoindre cet autre logement. Les ménages propriétaires de résidences secondaires sont surreprésentés dans ces métropoles : ils possèdent 37 % des résidences secondaires détenues par les habitants de la région, alors qu’ils ne représentent que 33 % des ménages régionaux.

Au total, 10 % des ménages vivant dans les métropoles de la région sont concernés, soit autant qu’en moyenne dans les autres métropoles françaises.

Des logements secondaires le plus souvent dans le département de résidence...

L’Isère, le Rhône, le Puy-de-Dôme, la Savoie, la Loire, la Haute-Loire, ainsi que le Var et l’Hérault, sont les départements qui cumulent le plus de résidences secondaires appartenant aux habitants des quatre métropoles. Ainsi, six sur dix de leurs résidences secondaires sont situées en Auvergne-Rhône-Alpes. Les Stéphanois sont les plus concernés ; 67 % des propriétaires habitant dans cette métropole ont leur résidence secondaire dans la région, contre 58 % pour les Lyonnais.

Un peu plus de la moitié des résidences secondaires sont situées à moins de deux heures de trajet, en heures creuses, du domicile habituel. C’est à Clermont-Ferrand que l’on observe le temps d’accès le plus court (61 % sont à moins de deux heures). À l’opposé, pour les habitants de la Métropole de Lyon, 47 % seulement le sont.

Une résidence secondaire sur cinq à un Ligérien

La présence de parcs naturels régionaux, qui abritent souvent plus de résidences secondaires, peut être une explication. Grenoble est proche du Vercors et de la Chartreuse, Clermont-Ferrand des Volcans d’Auvergne et du Livradois-Forez. Dans une moindre mesure, la présence du Pilat s’applique pour Saint-Étienne qui entretient aussi un fort lien de proximité avec la Haute-Loire, où se situe une résidence secondaire sur cinq des habitants de la métropole ligérienne.

L'attrait de la montagne

Les habitants des métropoles de la région possèdent également leur résidence secondaire dans des départements de montagne (en dehors de celui de leur résidence principale). Ceux de la métropole lyonnaise privilégient les Alpes et leurs stations de ski (Isère, Savoie et Haute-Savoie) tandis que ceux de la métropole grenobloise détiennent la leur dans les départements limitrophes (Savoie et Hautes-Alpes). Les habitants de la métropole de Saint-Étienne ont également leurs résidences secondaires dans le département voisin du Puy-de-Dôme. Ceux de Clermont-Ferrand entretiennent des liens de proximité avec le Cantal, la Haute-Loire et l’Allier.

Le lien avec le département de naissance

Le département de naissance du référent du ménage est le même que celui de la résidence secondaire pour 26 % des ménages des quatre métropoles. Cela peut s’expliquer par un lien affectif à la région d’origine ou faire suite à la transmission d’un bien familial. Cette tendance est plus marquée pour les habitants de la métropole clermontoise (39 %) et à l’inverse, plus faible pour ceux de la métropole lyonnaise (19 %). Les natifs de Haute-Corse sont les plus concernés parmi l'ensemble des ménages des quatre métropoles détenteurs d’un logement secondaire : 62 % de leurs résidences secondaires se trouvent dans ce département. Les natifs de Lozère (60 %), de Haute-Loire (59 %), du Puy-de-Dôme (56 %), du Cantal et de Corse-du-Sud (55 % chacun) sont également dans ce cas.

Des propriétaires plutôt âgés avec un niveau de vie élevé

Les propriétaires de résidences secondaires sont surtout des couples sans enfants (45 % des ménages détenteurs) et des personnes seules (26 %). Par rapport à l’ensemble des ménages, les référents fiscaux des ménages ayant une résidence secondaire sont trois fois plus souvent âgés d’au moins 60 ans.

Le niveau de vie des individus disposant d’une résidence secondaire est élevé : pour 53 % d’entre eux, il est supérieur ou égal à 30 100 euros (contre 23 % pour l’ensemble des ménages des quatre métropoles). La part varie entre 41 % pour Saint-Étienne et 58 % pour Lyon.

ign

Dernière modification le dimanche, 09 mai 2021 22:14

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