Mardi midi, une trentaine de policiers nationaux de Haute-Loire se sont rassemblés devant le tribunal du Puy-en-Velay pour réagir après un procès dans l'Essonne, où des mineurs s'en étaient pris à des policiers.

En appel, la cour d’assises des mineurs de Paris a condamné cinq jeunes à des peines allant de 6 à 18 ans de réclusion criminelle. Ils encouraient 25 ans de prison. Et huit autres accusés ont été acquittés. Ce procès faisait suite à l'attaque de policiers qui ont été brûlés au cocktail Molotov à Viry-Châtillon (Essonne) en 2016.

En première instance, 8 jeunes avaient été condamnés et 5 acquittés. Les peines étaient plus lourdes.

30 policiers en colère au Puy

Pour les policiers, ces peines sont insuffisantes et marquent un manque d'autorité. A l'appel du syndicat Alliance, des rassemblements étaient proposés ce mardi partout en France, devant les tribunaux. Au Puy, une trentaine de policiers étaient rassemblés sur un effectif de 100 fonctionnaires au commissariat du Puy. Le syndicat Unité s'est joint au mouvement. Et des pompiers étaient également présents.

"La clémence, le laxisme, ça suffit", affirme Michael Hausner, secrétaire départemental Alliance Police Nationale 43. "Les peines maximales prévues par le code pénal doivent être appliquées systématiquement pour les agresseurs de policiers ces peines doivent être incompressibles."

"Ils ne respectent que leurs lois"

Il ajoute : "Ces peines sont un encouragement aux voyous. Aujourd'hui, ils ne se cachent plus et nous attaquent au mortier. Ils ne respectent que leurs lois et surtout pas celles de la République."

Le syndicat Alliance met en exergue sa demande de création d'un Observatoire de la réponse pénale pour mesurer les peines encourues, peines prononcées, peines effectuées "afin que chaque citoyen puisse en juger par lui-même".