mardi, 16 mars 2021 15:43

Un crash aérien simulé à Polignac : les secours à l'épreuve des recherches

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Un exercice de sécurité civile s'est déroulé ce mardi en Haute-Loire avec la simulation du crash d'un avion de tourisme du côté de Polignac. Le matin, trois hélicoptères ont survolé les lieux, puis des radios amateurs ont permis de situer le lieu de l'accident à la mi-journée.

Nom de code : Sarex 43. Parti de Clermont, l'avion de tourisme monomoteur très utilisé dans les aéroclubs, avec deux personnes à son bord, devait se rendre à Aubenas. Mais en Haute-Loire, le signal a été perdu. Une balise émettait toujours et ce signal radio devait permettre de retrouver le lieu du crash.

Trois hélicoptères intervenus le matin

L'exercice, piloté par la préfecture de Haute-Loire et le Centre de Coordination de Sauvetage de Lyon, a été scindé en deux exercices. En matinée, les secours aériens ont été déclenchés. Il s'agissait de la Sécurité civile (Dragon 69), des gendarmes de Bron et de l'Armée de l'air et de l'espace venu d'Orange. Ils ont survolé le site et devaient situer visuellement le lieu du crash. Une bâche de la forme d'un aéronef était positionnée au sol.

La balise émet à 20 km

Et à 12 h 20, les secours terrestres ont été déclenchés à leur tour. L'ADRASEC (Association départementale des radios amateurs au service de la Sécurité civile) de Haute-Loire s'est activée. Du Brignon où il habite, Patrick Jarousse, détectait le signal. A 20 km de la balise. Quatre autres bénévoles ont convergé sur le terrain à l'aide de matériels mobiles pour retrouver le plus vite possible l'épave et permettre ainsi de déclencher les secours. Un peu plus d'une heure après le lancement, la carcasse était localisée, entre "Bobac" et "Chambeyrac" sur le plateau de Polignac. Les gendarmes et les pompiers pouvaient ensuite être appelés à la rescousse.

La balise de détresse, un outil primordial dans les recherches

Chaque année, une soixantaine de crash se produisent en France. Chaque département doit réaliser un tel exercice au moins tous les cinq ans. "Les radios amateurs sont précieux quand la balise fonctionne. Ce n'est pas toujours le cas puisqu'elle a tendance à être détruite au moment de l'impact. Cela pourrait changer à l'avenir et permettre un largage de la balise avant le crash", évoque le sergent-chef Valérie, des urgences aéronautiques.

Dernier crash en 1997

L'ADRASEC est peu sollicitée mais ses membres réalisent entre 4 et 6 entraînements par an pour maintenir et maîtriser le matériel. Les derniers crashs remontent à 1997 à Saint-Eugénie-de-Villeneuve (trois décès), et le 12 mai 1991 dans le Mézenc avec trois morts et une survivante. "On avait mis douze heures pour retrouver l'avion à l'Alambre", se souvient Philippe Achard, qui était intervenu avec son frère Jean-Pierre.

Dernière modification le mardi, 16 mars 2021 17:05

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