Convoqué mardi matin à la Police de l'air et des frontières à Gerzat (Puy-de-Dôme), le jeune Malien Madama Diawara a été placé en garde à vue. Mardi soir, on apprend qu'il a été transféré au centre de rétention administrative à Lyon.

Ses parents d'accueil et ses soutiens sont sous le choc ce mardi soir. Tous les espoirs se sont effondrés et Madama Diawara, accueilli en Haute-Loire depuis plus de deux ans, a été placé en garde à vue. Arrivé mineur isolé en 2018, il avait été confié à un couple d'enseignants à Loudes. Il espérait être régularisé pour entamer des études agricoles avec des agriculteurs prêts à le recruter à Saint-Geneys-près-Saint-Paulien.

Aussitôt placé en garde à vue

Dans ce dossier, le jeune Malien se battait contre les services de l'Etat pour justifier de son âge. La préfecture mettait en doute les documents d'état civil fournis. De nouveaux documents avaient été reçus du Mali par Eric Durupt et Véronique de Marconnay, ses parents d'accueil, qui gardaient espoir de pouvoir convaincre l'Etat.

Madama Diawara était convoqué mardi matin à Gerzat à la police de l'air et des frontières. Une rencontre qui semblait une ouverture. C'était tout l'inverse. Ses accueillants pensaient pouvoir l'accompagner à l'entretien, mais le jeune majeur a été placé en garde à vue "pour usage de faux documents" et ses parents d'accueil entendus à part.

Des parents d'accueil sous le choc

Ce mardi soir, Véronique de Marconnay nous apprend que Madama a été transféré à Lyon, au centre de rétention administrative. "On est sous le choc", témoigne cette enseignante, effondrée. L'expulsion vers son pays d'origine n'a jamais été aussi proche, malgré des envies répétées d'intégration et des efforts marqués pour rester en France.

Un appel à se rassembler

Une mobilisation a été décidée pour ce mercredi 10 mars à 14 heures devant la préfecture de la Haute-Loire.