La députée Les Républicains Isabelle Valentin vient de déposer une proposition de loi visant à autoriser le don de trimestres au sein d'un couple.

La députée du Puy-Yssingeaux s'est appuyée sur les témoignages qui lui parviennent au sein de sa circonscription, lors d'entretiens. "Il est très fréquent qu’au sein d’un couple, un conjoint bénéficie d’un nombre de trimestres excédentaire à l’âge de départ à la retraite. Pourtant, le don de trimestres de retraite entre époux, conjoints pacsés ou concubins n’est pas autorisé dans notre droit", regrette la parlementaire.

Permettre d'accrocher une retraite à taux pleine

"Il s’agit d’une véritable injustice", estime l'Yssingelaise qui propose d'y remédier. Pour les couples dans lesquels l’un des deux partenaires dispose d’un nombre de trimestres de retraite excédentaire et l’autre d’un nombre de trimestres déficitaire, elle propose qu'un don de trimestres puisse se faire. Qu'on soit marié, pacsé ou simplement concubin.

"Cela pourrait permettre à des hommes ou des femmes de bénéficier d'une retraite à taux plein. En Haute-Loire, les gens ont des petites retraites. Certains doivent vivre avec 500 € par mois parce qu'ils n'ont pas tous leurs trimestres. Et même si on est propriétaire, c'est difficile. Je rencontre des personnes qui sont incapables de continuer à travailler à 62 ans, ils sont usés."

De 161 à 172 trimestres nécessaires

Pour toucher une pension à taux plein, il faut avoir cotisé entre 161 à 172 trimestres selon son année de naissance. L'âge légal minimum de départ en retraite est de 62 ans depuis 2010.

Date limite pour le partage des trimestres des enfants

Un autre volet de la proposition de loi concerne la date limite de partage des trimestres pour les enfants. "Notre système offre 4 trimestres par enfant. Mais il faut dire avant les 4 ans de l'enfant à qui on attribue ces trimestres, le père ou la mère. C'est difficile de savoir alors ce que va être le reste de sa carrière professionnelle. Au moment de partir à la retraite, ça peut jouer. Je propose de permettre ce choix jusqu’au départ à la retraite de l’un des deux conjoints.