Samedi matin, une manifestation contre la loi bioéthique actuellement étudiée devant le Parlement était organisée devant la préfecture au Puy-en-Velay. Une contre-manifestation était organisée. Un cordon de police veillait à les maintenir à distance.

Le collectif "Marchons enfants" regroupe une vingtaine d'associations en France, dont la Manif pour tous, la Fédération de la médaile de la famille française, les associations familiales catholiques, Alliance Vita... Alors que le texte va passer la semaine prochaine en deuxième lecture devant le Sénat, cette manifestation au Puy-en-Velay, comme ailleurs en France, avait pour but de montrer l'opposition face à ce projet de loi qui prévoit l’accès à la procréation médicalement assistée pour les couples de femmes et les femmes non mariées, l’autoconservation des gamètes pour les femmes comme pour les hommes. Le texte donne la possibilité aux enfants nés de dons de connaître l’identité du donneur à leur majorité. Cette loi maintiendrait l’interdiction de la gestation pour autrui.

La PMA mais pas que

"On veut créer des enfants privés de père", s'offusquent Virginie Malartre et Marie-Paule Chaveton, porte-paroles. "On parle beaucoup beaucoup de la PMA mais il n'y a pas que ça. On conteste la recherche sur l'embryon transgénique et l'ajout de critères sur l'interruption médicale de grossesse."

Un cordon humain de policiers

Mais sur la place du Breuil, des défenseurs de la cause homosexuelle, des opposants à la Manif pour tous, des membres de l'Union communiste libertaire ont manifesté leur réprobation face à cette première manifestation. On comptait 70 participants du collectif "Marchons enfants", 50 contre-manifestants. Entre les deux, quinze policiers ont dressé un cordon humain pour éviter les heurts.