vendredi, 16 octobre 2020 16:23

Les pharmacies en rupture de vaccin contre la grippe saisonnière

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Autorisés à vacciner depuis mardi, les pharmaciens ont été pris d'assaut. Exemple à Yssingeaux où deux pharmacies sur trois sont en rupture de stock.

Si vous souhaitez acheter une dose ou vous faire vacciner, il y a de grandes chances que votre pharmacien soit en rupture de stock. En quelques jours, dans un contexte anxiogène lié au Covid, les officines ont été prises d'assaut.

Yssingeaux et ses trois pharmacies en ville ont vécu le rush. "Je n'ai jamais vu ça", reconnaît Josiane Morel, de la pharmacie éponyme sur la place Foch, en rupture depuis jeudi 11 heures.

Les vaccins en priorité pour les personnes âgées

Pourtant, les pharmaciens ont priorisé la vente des vaccins comme leur a demandé l'Ordre. Les premiers servis devaient être les clients munis d'un bon pour un vaccin gratuit. Il s'agit des seniors de plus de 65 ans, des femmes enceintes, des personnes obèses. "On a deux livraisons qui se chevauchent habituellement. La seconde livraison n'arrivera pas avant mi-novembre. Les 250 vaccins qu'on avait sont partis. Pourtant, j'en avais réservé un peu plus cette année. Sauf qu'on doit les pré-commander en janvier-février. A cette époque, on se moquait des Chinois avec leur virus." La psychose ambiante autour du Covid a ainsi une incidence sur la grippe saisonnière. "Le vaccin contre la grippe ne protège pas du Covid", prévient tout de même Josiane Morel.

Des appels de toute la Haute-Loire et de la Loire

Dans la pharmacie Manissolle, Pierre-Louis Dauphin n'a pratiquement plus de vaccin, hormis 2 ou 3 pour des cas précis. 180 doses ont été vendues. "C'est bien la première fois qu'on est en rupture dès la première semaine", affirme le pharmacien, responsable des vaccins. "On est contraint de faire une liste d'attente. On nous appelle du Puy, de Monistrol, de la Loire pour ce vaccin. Toute la France est en rupture."

300 vaccins vendus en 36 heures

Troisième pharmacie d'Yssingeaux, la pharmacie Savel a passé 300 vaccins en 36 heures quand elle en passe habituellement 600 d'octobre à février. "On a été sans vaccin pendant 24 heures. On en a reçu d'autres", informe Serge Moulin, pharmacien. "Ce Covid, ça fiche la trouille à tout le monde. On a constaté que des personnes qui ne se faisaient jamais vacciner malgré le bon gratuit décident à se protéger cette année."

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