vendredi, 16 septembre 2016 18:25

Accueil des migrants : la polémique d'abord

Au Chambon-sur-Lignon, comme ailleurs, la communauté protestante appelle à l'accueil des exilés.||| Au Chambon-sur-Lignon, comme ailleurs, la communauté protestante appelle à l'accueil des exilés.||| Photo La Commère 43|||

Laurent Wauquiez a appelé à s'oppposer au plan Cazeneuve qui doit permettre notamment d'accueillir une cinquantaine de migrants en Haute-Loire et promis de soutenir les élus qui déposeraient des recours. Une position qui a soulevé un tollé du côté de l'opposition de gauche et apparentés.

Les réfugiés ne sont pas arrivés dans la région qu'ils suscitent déjà une réprobation de la part de certains responsables politiques à l'image de Laurent Wauquiez qui a invité les médias jeudi à l'Hôtel de Région pour témoigner de son opposition au plan Cazeneuve.

12 000 places en Auvergne/Rhône-Alpes, 50 en Haute-Loire

Dans le cadre du démantèlement de la « Jungle » de Calais, le gouvernement prévoit de créer 12 000 places d’hébergements pour les migrants dans les prochaines semaines. La région Auvergne/Rhône-Alpes devrait accueillir 1 800 personnes, dont une cinquantaine à Saint-Beauzire. Le centre Léo-Lagrange avait déjà accueilli des migrants en 2015. "Tout s'était très bien passé", a rappelé cette semaine le préfet de Haute-Loire, Eric Maire, lors d'un point presse.

Laurent Wauquiez, président de région et député Les Républicains en Haute-Loire, appellent les maires à s'opposer à ce plan et reproche au gouvernement de faire pression sur les communes rurales.

"Laurent Wauquiez n’est pas le shérif d’Auvergne-Rhône-Alpes"

Une position politique qui n'a pas manqué de faire réagir les élus de gauche au conseil régional. Pour les élus du groupe socialiste, démocrate, écologiste, apprentés, "Laurent Wauquiez n’est pas le shérif d’Auvergne-Rhône-Alpes". "Une fois encore, Laurent Wauquiez a décidé d’attiser les peurs et les fantasmes. [...] Non, Laurent Wauquiez n’est pas le shérif d’Auvergne-Rhône-Alpes : il ne peut pas assimiler tous les élus et citoyens de la région à ses positions extrêmes, caricaturales et politiciennes."

Queyranne rappelle Soeur Emmanuelle à son bon souvenir

Jean-Jack Queyranne, son prédécesseur à la tête de l'ancienne région Rhône-Alpes, "appelle M. Wauquiez à faire preuve de décence dans son expression. Le président par intérim des Républicains ne peut enrôler la Région dans sa violente campagne contre la décision gouvernementale de répartir les réfugiés en Auvergne-Rhône-Alpes. Appeler depuis le siège du Conseil régional à la résistance, c’est bafouer l’histoire de notre région. Je croyais que Sœur Emmanuelle inspirait son action. La charité n’est décidément pas une de ses valeurs."

Dernière modification le jeudi, 22 septembre 2016 17:01

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