Une nouvelle étude de l'Insee apporte une réponse supplémentaire autour de la situation favorable de la Haute-Loire en terme de mortalité pendant la crise du coronavirus. Il y a eu moins de décès en mars-avril 2020 en Haute-Loire que sur la même période en 2019.
Tout comme les départements de l'ex-Auvergne, la Haute-Loire est épargnée par l'excédent de décès que connaît la région alors que sa population est en moyenne l'une des plus âgées d'Auvergne-Rhône-Alpes. Les plus de 65 ans, particulièrement vulnérables, y sont plus nombreux que les moins de 20 ans.
Des territoires peu denses, une population âgée
Mais la Haute-Loire, le Cantal, l'Allier et le Puy-de-Dôme se caractérisent par leur faible densité de population. 17 % des habitants résident dans une commune très peu dense contre 6 % au niveau de toute la région.
Pour résumer, il y a eu moins de décès en Haute-Loire en mars et avril 2020 qu'il n'y en avait eu sur la même période en 2019 (0,95 fois moins).
L'Ardèche, un cas à part
En ce qui concerne l'Ardèche, le surcroît de mortalité est de 24 % alors que la majorité vit dans des communes peu denses et la population est en moyenne âgée comme en Haute-Loire. Toutefois, les plus de 75 ans vivent moins seuls et davantage en établissements spécialisés "où ils ont pu être davantage exposés à la contagion", analyse l'Insee.
Le Rhône et la Haute-Savoie davantage touchés
Sur toute la région, le surcroît de mortalité est de +18 % (2 020 décès), tout particulièrement dans le Rhône (+42 %) et la Haute-Savoie (+33 %). Dans la Loire, le surcroît est de +18 %. Tous ces décès ne doivent pas être imputés au Covid-19, ceux liés à d'autres causes ayant pu évoluer, parfois à la baisse d'ailleurs comme les accidents de la route.