Depuis le 18 mars, les gendarmes ont réalisé 1 200 contrôles des attestations de déplacement dérogatoire. Parfois, ils en entendent des vertes et des pas mûres.
Attestation ou non, on a tous une bonne raison de sortir. Certains Altiligériens prennent la peine d'appeler les gendarmes avant de prendre le risque. Au centre opérationnel de la gendarmerie, les opérateurs sont parfois surpris des demandes. "Certains sont inquiets de leur situation. Ils recherchent une caution officielle, évidemment, on ne peut pas leur donner", rappelle le colonel Jean-Pierre Rabasté, le patron des gendarmes en Haute-Loire.
Parmi les demandes insolites, on les questionne sur le droit de promener leur lapin ou leur tortue. Une dame voulait aller se recueillir sur la tombe de son mari. Elle a demandé l'avis des gendarmes avant d'y aller.
Un autre a évoqué auprès des militaires un besoin impérieux d'aller chercher sa dose... de cannabis.
"On a aussi des appels pour le manque de respect du confinement chez d'autres personnes. Ce n'est pas de la délation, non, mais ils sont inquiets pour leur santé. Cela témoigne du stress face à l'isolement aussi."