jeudi, 23 janvier 2020 23:08

Carte scolaire 2020 : les syndicats craignent "un désastre"

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L’Education Nationale a enclenché les opérations dites de « carte scolaire » pour les écoles, les lycées, les collèges et les services administratifs. Pour les fédérations de l’Education Nationale FNEC FP FO/ FSU / CGT Educ’action/SUD Education, "un désastre se profile".

"Le recteur et sa représentante locale, l’inspectrice d’académie, refusent de transmettre aux représentants syndicaux les documents habituellement transmis en termes d’effectifs d’élèves en particulier", font savoir les syndicats de l'Education nationale. "Dans le même temps, ils communiquent sur une supposée baisse massive d’élèves alors que la démographie du département continue d’augmenter selon l’INSEE. On s'interroge : qu’y a-t-il à cacher ?"

"Que ce soit dans les écoles, les collèges et les lycées, plus d’une trentaine d’élèves en situation de handicap ne bénéficient pas de l’aide d’un AESH comme la règlementation l’impose."

Pour les écoles primaires

"Ce sont six nouvelles suppressions de postes que va devoir subir dans le département", croient savoir les syndicats. "Alors même que les problèmes de remplacements des maîtres absents sont récurrents depuis le début de l’année, « l’Ecole de la confiance » de Monsieur Blanquer va se traduire par une nouvelle dégradation des conditions de travail et d’enseignement."

"C’est dans ce cadre que l’inspectrice d’académie a déjà affiché son intention de fermer tous les demi-postes ouverts l’an passé et de revoir les seuils de gestion d’ouverture et de fermeture de classes. C’est également dans ce cadre d’austérité que le rectorat tente de poursuivre la convention ruralité qui vise à regrouper et fermer les écoles."

Pour les collèges

"Moins 129h soit un retrait de 4 ou 5 classes pour les collèges de Haute Loire pour la rentrée 2020 et l’équivalent de 7 postes supprimés"

"Le nombre de divisions actuelles à plus de 30 élèves par classe, soit au-dessus de la règle académique, serait en nette progression, en particulier en 6e et 4e. On peut donc craindre que ce problème soit amplifié à la rentrée prochaine."

Pour les lycées

De très fortes baisses de dotations pour des lycées : moins 106 heures au lycée de Monistrol avec 5 postes menacés, moins 106h au lycée Roche-Arnaud du Puy.

"Une matière est totalement sinistrée : les Sciences Economiques et Sociales (SES). 3 postes au moins sont menacés alors que l’an passé, il y a déjà eu des suppressions."

"Les baisses de dotations vont une fois de plus se traduire par des fermetures ou des non ouvertures de classes (comme cette année au lycée C.A.Dupuy où 45 élèves ont été refusés et une classe de 2nde supprimée), par des pertes de dédoublements et par l’augmentation des effectifs par classe, pour le plus grand bénéfice du privé."

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