vendredi, 08 novembre 2019 13:54

Comment "convaincre" un apprenti de rester dans l'entreprise ?

|||| |||| ||||

De nombreux chef d'entreprises s'avouent désabusés et frustrés de voir partir les jeunes après leur formation. La députée LR Isabelle Valentin a déposé une proposition de loi pour les inscrire dans un engagement professionnel équivalent à la durée de leurs études.

Les entreprises réclament souvent un retour sur investissement. Car il arrive parfois (souvent) que les apprentis préfèrent aller voir ailleurs à l'issue de leur formation alors que leur patron aurait aimé les garder. "Cette pratique remet en cause tout le circuit de formation et les efforts fournis par les entreprises. Il est nécessaire que ces efforts ne restent pas vains", justifie Isabelle Valentin.

La députée LR vient de déposer une proposition de loi pour "optimiser l'apprentissage en entreprise". "A l'instar de certaines écoles de la fonction publique, un nombre d'années obligatoires, postérieurement à la formation, doit être mis en place pour rassurer les entreprises tout en pérennisant les contributions."

En clair, elle souhaite que les patrons puissent, s'ils le souhaitent, garder leur apprenti pendant une durée au moins équivalente à la durée de leur formation dans l'entreprise.

EFDE Mécanique investit beaucoup dans l'apprentissage

Chez EFDE Mécanique, les trois associés Thierry Hospital, Philippe Abrial et Daniel Maisonneuve, misent beaucoup sur l'apprentissage et l'alternance professionnelle pour recruter, remplacer les départs en retraite. Chaque année, ils sont au moins six apprentis au milieu des 40 salariés. "On en prend 5 pour en garder 1 malheureusement. Il y a toujours une erreur de casting avec un arrêt prématuré, un départ de la région, un autre qui veut continuer les études et poursuivre sa formation ailleurs et un qui ne nous convient pas."

D'anciens apprentis embauchés

L'apprentissage peut aussi apporter des satisfactions dans un partenariat gagnant-gagnant. L'année 2018 aura été particulièrement faste avec 4 CDI sur 7 apprentis dans la société villettoise.

A l'image d'Abdullah Dagyaran, 22 ans, de Monistrol-sur-Loire, et Landry Maisonny, 20 ans, de Chenereilles. Le premier s'est d'abord cherché. Après un bac général et une interruption rapide d'un BTS en gestion, il a connu l'interim. C'est là qu'il a découvert la mécanique générale. Via un copain, il a été mis en contact avec EFDE Mécanique qui l'a lancé. "Il est ressorti avec une mention très bien en bac pro programmeur", met en avant Thierry Hospital.

Quant à Landry, petit-fils de mécanicien, il est présenté comme "le futur Mozart de la maintenance" par l'un de ses patrons, Philippe Abrial. "Avec un nouveau client, il a imaginé un système pour souder des pièces ferroviaires. Il a reçu les félicitations du client et a eu 19/20 à sa soutenance."

 

Dernière modification le vendredi, 08 novembre 2019 14:40

Partager sur :