Partant des besoins criants du terrain, le CFA de Bains crée un CAP pour former aux métiers de l'esthétique. Entre 10 et 15 places sont accessibles pour la rentrée de septembre.

Sollicité à plusieurs reprises, l'Institut de formation professionnelle (IFP) de Bains répond présent. Alors qu'une formation se monte habituellement en deux ans, cette fois-ci, quelques mois ont suffi pour bâtir ce diplôme par la voie de l'apprentissage.

Un choix politique assumé

Grâce à une "mobilisation exceptionnelle de la Région et des chambres consulaires (Chambre des métiers et CCI)", dixit Ahmed El Ati Allah, directeur du CFA, il va être possible de s'inscrire pour passer un CAP esthétique en alternance.

Caroline Di Vincenzo, conseillère régionale, est à l'origine de cet élan. "En l'espace de deux semaines, j'ai eu une patronne et une adolescente qui recherchaient. Il fallait faire vite. Beaucoup de jeunes partent vers Saint-Etienne, Lyon ou Clermont alors qu'on a un super CFA."

Isabelle Valentin, députée et conseillère régionale, poursuit : "On a deux fois moins de formations dans l'Est de la Haute-Loire que sur le bassin du Puy. Il faut rééquilibrer."

Premier contrat signé à Aurec-sur-Loire

Jessy Janisset, installée depuis trois ans à Aurec-sur-Loire, va signer le premier contrat de la Haute-Loire. L'esthéticienne de "Au Pays des merveilles" a recruté Clara Courtaud, 16 ans, une jeune Aurécoise qui rebondit après un début d'apprentissage compliqué dans la vente en boulangerie et des stages convaincants auprès de l'esthéticienne aurécoise. "Je suis passée par une école privée et cela coûte cher", affirme la professionnelle.

Entre 10 et 16 places d'apprentis sont disponibles à Bains. "S'il faut ouvrir deux classes, on le fera. Il existe 200 entreprises dans le secteur et des besoins importants", termine le directeur du CFA.