Débutée le 18 mars dernier à l’hôpital Saint-Antoine à Paris, la grève du personnel paramédical a atteint l'hôpital Emile-Roux au Puy-en-Velay, en grève illimitée depuis lundi 17 juin à 7 heures.

Devant les urgences, une cinquantaine de personnels en blanc portent un bâillon sur lequel on peut lire "Soigne et tais-toi". Sur leurs blouses, les infirmiers indiquent qu'ils sont en grève.

Le service des urgences n'est pas impacté par ce mouvement. Bien qu'en grève, les agents sont assignés. Au Puy, les urgences comptabilisaient 29 500 passages en 2010. Ce chiffre est monté à 42 150 en 2018. Et sur les cinq premiers mois de 2019, l'augmentation est de 500 passages par rapport à 2018.

Des revendications nationales

Trois mois après le début de la grogne qui a atteint 113 services d'urgences en France, les infirmiers, aides-soignants, ASH, brancardiers ponots se rallient aux revendications nationales qui font écho aux souffrances locales : arrêter la fermeture de lits (un quart des lits d'hospitalisation vont fermer pour l'été au Puy), demander 300 euros net mensuel d'augmentation de salaire, la mise en stage des contrats précaires pour stabiliser les effectifs ("Au Puy les agents restent plus de 3 ans en CDD").

Des revendications locales

Plus particulièrement au Puy, "les agents souhaitent un remplacement systématique des agents en arrêt maladie", "un agent administratif 24h/24", "une reconnaissance salariale de la pénibilité de l'alternance jour-nuit", "une prime de risque", "un agent de sécurité 24h/24"".

La grève a débuté lundi à 7 heures et est reconductible en fonction de la volonté des agents.