Mesure alternative à la suspension du permis de conduire, l'éthylotest anti-démarrage pourra être proposé aux personnes en infraction suite à une alcoolémie délictuelle. Une entreprise de Haute-Loire est désormais agréée pour installer ce dispositif.
Désormais installé dans tous les bus, l'éthylotest anti-démarrage peut être proposé (et non imposé) à des automobilistes. Depuis mai 2019, des arrêtés préfectoraux ont été pris pour une dizaine d'Altiligériens.
Pourquoi ?
En 2018, l'alcool était en cause dans sept accidents mortels en Haute-Loire. Cette année, un accident mortel avec alcool a été comptabilisé.
Pour qui ?
Les conducteurs dont le taux d'alcoolémie est compris entre 0,8 g et 1,8 g par litre de sang pourront bénéficier de l'EAD, sauf dans le cas du permis probatoire, de récidivistes ou d'infractions multiples.
L'EAD n'est pas imposé mais il est une alternative à la suspension du permis de conduire. Le préfet peut le demander pour une période maximale de 6 mois. Le tribunal peut prolonger cette obligation pour une durée pouvant aller jusqu'à 5 ans
Qui l'installe ?
Une entreprise de Haute-Loire est désormais agréée par la préfecture. La société Truck Bus Services de Blavozy peut installer et vérifier les dispositifs EAD. Une seconde est en cours de labellisation.
L'installation est à la charge du contrevenant. Il est possible d'acheter le dispositif pour environ 1 300 euros ou le louer pour environ 100 euros par mois (400 euros de frais d'installation et désinstallation).
Comment ça marche ?
Le boitier est relié au système de démarrage de la voiture (pas encore disponible pour une voiture électrique ou hybrid). Le système analyse l'air expulsé par l'usager de la route. Il est conçu pour qu'un enfant ne puisse pas remplacer un adulte.
Après démarrage, l'appareil pourra demander dans un laps de 2 à 20 minutes de vérifier de nouveau l'alcoolémie, ceci pour éviter qu'une autre personne ne réalise le test avant de prendre la route.