Les préfets changent mais le conflit persiste. Quatre jours après l'annulation de la manifestation nationale au Puy-en-Velay, des Gilets jaunes reviennent sur le déploiement des forces de l'ordre au Puy-en-Velay, dans un contexte de foire-exposition dans le jardin Henri-Vinay et sur la place du Breuil.

Alors que six manifestants se sont retrouvés sur le parking poids lourds d'Aiguilhe, plusieurs cars de CRS et de gendarmes, notamment un canon à eau, étaient stationnés samedi 1er juin au Puy-en-Velay.

La préfecture a estimé qu'aucune annonce officielle n'avait été faite. Pour les Gilets jaunes, la communication formulée via la presse locale leur paraissait suffisamment claire et explicite.

"Nous sommes arrivés à un point de non retour. En effet, nous constatons que tout dialogue est impossible. Nous avons demandé une rencontre qui nous a été refusée, nos communiqués ne sont pas pris en compte comme ils devraient l'être, la révélation de la répression policière devient diffamation... Nous ressentons le même mépris de votre part que celui affiché par notre président", font savoir les Gilets jaunes dans un communiqué, en s'adressant au représentant de l'Etat.

"Vous avez délibérément maintenu un tel dispositif, sachant que l'annulation est bien parue dans les presses locales dès le début de semaine. Vous avez jugé cette déclaration non officielle. Cette situation ce samedi, cet argent dépensé aux yeux de tous, cette image que vous avez donné de notre ville et de notre région, est entièrement due à votre entêtement. Certains préfèrent risquer la sécurité de tous pour montrer l'étendue de leur force, d'autres agissent avec sagesse pour montrer la force de leurs convictions. Chacun sa stratégie, chacun son éthique. Force et obstination qui ont surtout permis de mesurer le ridicule de la situation."