lundi, 06 mai 2019 12:57

Crématorium en Haute-Loire : les crématistes se sentent trimbalés

Danièle Masseboeuf, présidente de Crématiste 43, et Jean-Pierre Charra, vice-présidente.|| Danièle Masseboeuf, présidente de Crématiste 43, et Jean-Pierre Charra, vice-présidente.|| ||

Alors que le projet de crématorium à Saint-Hostien piétine et fait face à un collectif d'opposants, les crématistes de Haute-Loire se sentent trimbalés malgré des besoins patents sur le département.

Les crématistes 43 se demandent si la volonté politique est réelle. Non pas forcément auprès de la Communauté d'agglomération mais davantage auprès de la Région et de l'Etat. "En France, qui compte 185 crématoriums, la Haute-Loire et la Lozère sont les seuls départements non équipés. Le Cantal est en train d'en avoir un. Ça fait 35 ans qu'on attend. Combien de temps va-t-on encore devoir patienter ?", se plaint Danièle Massebeouf, la présidente.

Saint-Hostien, 4e projet en 35 ans

Après Espaly, Taulhac ou encore Sanssac-l'Eglise, Saint-Hostien est la quatrième commune où le projet pourrait se faire, à côté du cimetière. Mais entre démarches administratives longues et un collectif farouche d'opposants, les travaux sont repoussés. "On parle de pollution, de nuisance, de dévaluation immoblière, tout ça est faux. Un crématorium ne pollue pas plus qu'une voiture qui fait 15 000 km par an", soutient Jean-Pierre Charra, vice-président de l'association.

Un tiers de crémations en France

"La crémation reste un sujet sensible, estime la présidente. Surtout en Haute-Loire où la religion catholique est encore forte. En France, sur 600 000 décès par an, 220 000 ont recours à la crémation. Il n'est pas possible de faire son deuil quand on doit attendre dix jours entre le décès et la crémation." Les pro-crémations oscillent entre déception, désillusion et colère.

Dernière modification le lundi, 06 mai 2019 13:20

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