mercredi, 30 janvier 2019 18:22

Défenseurs des migrants, ils redoutent les expulsions de familles

Photo Lucien Soyère|||||||| Photo Lucien Soyère|||||||| ||||||||

Mercredi midi, entre 50 et 60 personnes étaient rassemblées devant les grilles de la préfecture au Puy-en-Velay à l'appel de RESF 43 (Réseau Education Sans Frontière).

Le but était d'interpeller les pouvoirs publics de la situation de familles déboutées du droit d'asile et en attente d'expulsion vers leur pays d'origine. En Haute-Loire, 25 familles soit 130 personnes dont 76 enfants sont des migrantes. 6 familles seraient directement menacées d'expulsion.

Pour RESF 43, c'est impensable. "Ils ont fui leur pays en laissant tout derrière eux, et même des entreprises florissantes, pour chercher refuge ici. Ils ont été victimes de mafias et réseaux de corruption. Alors comment s'en sortir sans s'enfuir quand on veut protéger sa famille, ses enfants ?", affirme Christine Chevalier.

"La Loi Collomb fait son effet : Ofpra plus rapide et bâclé, pas de convocation en CNDA, les dossiers sont jugés par ordonnance, sans que les familles puissent se défendre. La politique du chiffre règne en maître, le traumatisme généré chez les familles n’est pas pris en compte. L’administration broie l’humain. Quatre familles sont dans un désespoir total. Les conséquences sont terribles : hospitalisation en psychiatrie, parfois durant des mois, fuite en clandestinité, quel avenir pour ces familles et ces enfants ? Pour d’autres familles, l’attente de papiers dure des années : une famille rom avec 2 enfants ados et dont le père est en fin de vie actuellement attend sans droits depuis 8 ans, torture morale totalement mésestimée par l’administration."

Des lycéens s'engagent

Parmi les prises de parole, celle d'un lycéen. Il appartient au Réseau Lycéen 43. Ces jeunes ont décidé de s'investir "en les accompagnant scolairement pour une remise à niveau."

Tous ces défenseurs des migrants aident concrètement les jeunes migrants dans les démarches administratives, l'aide à l'apprentissage du français, mais aussi pour partager des moments ludiques, du sport, des jeux de console... Ils disent "non aux expulsions" et exigent "des titres de séjour pour tous, pour une vie digne".

Dernière modification le mercredi, 30 janvier 2019 19:24

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