lundi, 31 décembre 2018 09:09

Le Japon, nouvel eldorado pour le cheval de boucherie de Haute-Loire

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Accusant des difficultés à vendre leur viande en France, les éleveurs de chevaux de boucherie de Haute-Loire bénéficient aujourd'hui de l'appui des marchés italiens mais surtout japonais.

En décembre, 50 poulains de 26 éleveurs de Haute-Loire ont rejoint le pôle agricole du Chausse à Yssingeaux, près de la RN88. Amenés par leur propriétaire et pesés, ils ont été rassemblés et chargés dans un camion en vue de leur tranfert vers Pau et Orléans, l'un des sites de la société Equid'Export qui sert de relais entre le Syndicat des éleveurs de chevaux lourds de Haute-Loire et les marchés mondiaux.

Pour être présentés, les poulains nés en 2018 devaient peser au minimum 300 kg et ceux nés en 2017 devaient faire au moins 550 kg. Conduits dans un centre français dans un premier temps, ils devaient ensuite être triés avant leur départ en avion vers le Japon.

Jacques Issartel, éleveur à Retournac et président du syndicat des chevaux de trait, déplore le manque de consommation en France. "En France, moins de 10 % de la viande chevaline est française. Elle vient surtout d'Argentine. Ce n'est pas normal qu'on soit obligé d'exporter."

L'avantage du Japon est le cours de la viande. Le poulain est vendu entre 2,50 et 2,80 euros le kilo. "Il se vendait 1,10 euro il n'y a pas si longtemps", fait remarquer Jacques Issartel. "Il y a cinquante ans, le cheval était une viande de luxe, elle était plus chère que le boeuf. Je crois qu'il y a un problème d'éducation en France ou alors il y a trop de vegan."

Comme quoi, les Japonais ne sont pas friands que de baleine...

Dernière modification le lundi, 31 décembre 2018 10:10

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