mardi, 20 novembre 2018 22:15

Vis ma vie d'automobiliste bloqué dans les barrages filtrants des gilets jaunes

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Comment gère-t-on le passage des barrages filtrants quand on est automobiliste. Elements de réponse avec Lucien Soyere, qui a réalisé le trajet Le Puy-Monistrol lundi.

16 h 15

Accès à la RN88 à hauteur de Brives-Charensac

Des véhicules de gendarmerie bloquent l'accès. Les militaires m'expliquent que la route nationale est complètement fermée et que mon intérêt est de faire un crochet via Saint-Julien-Chapteuil

16 h 25

Je traverse Brives. Après le pont sur la Loire, je rejoins une autre bretelle d'accès à la RN88 à la Chartreuse. Pas de barrage, seulement un gilet jaune qui m'indique que l'attente est de l'ordre de 15 minutes. Je m'engage.

Quelques centaines de mètres plus loin, l'attente commence, la double file avance mètre après mètre

17 heures

J'entrevois la signalisation DIR qui signale le ralentissement.

17 h 10

Je suis presque passé, c'est-à-dire obligé de sortir à hauteur de Blavozy direction le rond-point près de la jardinerie Delbard

Je gare ma voiture. Les gilets jaunes m'indiquent gentiment qu'il n'y a plus de problèmes après et que je pourrai rejoindre la 88. Ils sont quand même un peu surpris des 45 minutes qu'il m'a fallu pour parcourir un kilomètre.

17 h 30

La nuit tombe, les gendarmes demandent aux manifestants de quitter la Nationale, ce qui se fait à petits pas.

Un peu plus loin au rond-point de Blavozy, tout est prêt pour tenir un siège côté ravitaillement et bois.

Je reprends la route, après avoir franchi sans délai le rond point de Lachamp où les gilets jaunes sont en nombre, jusqu'au rond-point de Chomette à Monistrol où je passe en moins de 5 minutes. La nuit est vraiment tombée et les lieux prennent un caractère irréel.

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