Les Altiligériens semblent désireux de faire des réserves avant les menaces de blocage des routes à partir de samedi.

Ce vendredi, depuis la mi-journée, la plupart des stations-service connaissent une recrudescence de leur fréquentation. Et de premières pénuries provoquées de façon artificielle.

Il n'est pas rare de voir 15 ou 20 voitures attendre leur tour pour faire le plein de leur voiture. Un paradoxe quand la raison de la grogne concerne justement le prix du litre d'essence et de gazole.

On connaissait la peur du gendarme. Voici la peur du gilet jaune. A Super U Yssingeaux, la station-service s'est retrouvé en rupture de stock pendant une heure. "On enregistre +30 % de fréquentation à la pompe par rapport à la période estivale qui est la plus chargée de l'année", indique Stéphane Pouyet, le PDG de la grande surface qui voit aussi davantage de chariots qu'à l'accoutumée dans les rayons. "On fait rentrer les camions les uns derrière les autres mais les pétroliers ne peuvent pas forcément suivre."

Après avoir attendu quelques minutes, Michel fait le plein de sa voiture. Et s'étonne du mouvement. "Les gens sont capables de payer 10 euros un paquet de cigarettes et râlent pour 6 centimes sur un litre."

Blocage ou pas, le mouvement ne laisse personne indifférent.