mercredi, 30 mai 2018 17:57

Sangliers : des battues administratives dans 11 communes, des tirs de nuit dans 3 autres

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Des mesures administratives sur 14 communes sont prises suite à l’augmentation constatée du nombre de sangliers en Haute-Loire.

La récurrence de dégâts causés par les sangliers sur les cultures a conduit Yves Rousset, le préfet de la Haute-Loire, à réunir en préfecture les principaux acteurs concernés, agriculteurs, chasseurs et association des maires, pour partager ensemble un diagnostic de la situation et les mesures à mettre en œuvre.

Face à l’augmentation constatée de la population de sangliers, tous les acteurs ont convenu de la nécessité d’engager des actions de régulation de la population.

Ainsi, il a été décidé de mettre en œuvre sans délai des mesures administratives sur 14 communes du département. Ces mesures seront encadrées, soit par les louvetiers des secteurs concernés, soit par des agents de l’ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage).

Les modalités retenues pour la mise en œuvre de ces mesures ont été différenciées selon les territoires. Ainsi des battues administratives seront mises en œuvre avec le soutien des chasseurs des territoires sur 11 communes. Sur 3 des communes identifiées, le tir de nuit sera mis en œuvre. Si les sangliers sont cantonnés dans les réserves de chasse alors les opérations pourront s’y dérouler.

Dès le 1er juin, il est possible sur les communes classées « sensibles » de mettre en œuvre des actions de chasse après autorisation préfectorale.

Par ailleurs, s’agissant de l’agrainage de dissuasion, qui constitue un des moyens possibles de limitation des dégâts, proposés dans le Schéma Départemental de gestion cynégétique, il a été souligné la nécessité de s’assurer de l’application stricte dudit schéma.

En l’occurrence, si le détenteur du droit de chasse souhaite mobiliser ce moyen, il doit le faire en accord avec les représentants agricoles de la commune : l’agrainage de dissuasion doit donc être le résultat d’un consensus. Ainsi, il est demandé aux maires des communes de réunir les représentants de l’ACCA et les agriculteurs de sa commune, pour savoir si les deux parties tombent d’accord, et préciser la localisation et la durée des opérations, sur la base des sites pré-identifiés par arrêté préfectoral. En l’absence d’accord local, les points d’agrainage seront supprimés.

L’ensemble des acteurs a aussi souhaité condamner fermement les pratiques illégales d’agrainage, qui vise au nourrissage des sangliers. La préfecture promet que "des moyens seront mis en œuvre pour identifier et poursuivre les responsables d'agrainage illégal qui contribuent à une augmentation artificielle des populations".

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