Samedi, à l'occasion de l'assemblée générale de la fédération de pêche de la Haute-Loire, le chef de projet Allier d'EDF est venu présenter les dernières avancées autour du projet de modification du barrage de Poutès.

Sylvain Lecuna, chef de projet Allier d'EDF, a promis des travaux plus rapides. Initialement programmés jusqu'en 2022, les travaux devraient prendre fin en 2021 grâce à des avancées techniques. "C'est un projet innovant, une première mondiale qui va se faire sur l'Allier", assure le technicien. Pour Lionel Martin, le président de la Fédération départementale de pêche, le temps presse. "C'est un projet important, le saumon ne va pas attendre."

Dans son exposé, Sylvain Lecuna a fait le point sur la situation. Après avoir stoppé le projet pour des raisons économiques, EDF a accepté une nouvelle version, moins coûteuse, pour cet ouvrage datant de 1942 et mesurant 17,7 mètres de haut. "C'est le premier outil en terme d'énergie renouvelable en Haute-Loire. C'est l'équivalent de la consommation de la ville du Puy", rappelle le chef de projet.

Le saumon trouve le bon chemin en 3 heures

Le souci est de combinet les intérêts économiques d'EDF avec les aspirations des défenseurs du saumon sauvage.

Une modification a déjà été apportée sur la retenue d'eau. En abaissant la hauteur d'eau de 6 mètres, la retenue est passée de 3,5 km à 1,2 km. "Les résultats sont spectaculaires", avance Sylvain Lecuna. Le temps médian de la dévalaison est passé de 20 jours à 3 heures.

Et plutôt que d'opter pour une passe à poisson, le Nouveau Poutès fera le choix de la transparence. Pendant trois mois, à la fin du printemps et à l'automne, c'est-à-dire les périodes de migration du saumon, le barrage sera totalement ouvert et aucune production d'électricité ne se fera. "L'efficacité est de 100 %", assure Sylvain Lecuna.

Fin des travaux en 2021

L'autre bonne nouvelle est liée au calendrier. Techniquement plus simple, le nouveau système va permettre de gagner un an de travaux. "Le projet a toujours évolué, c'est sa force."

Chat échaudé craignant l'eau froide, les pêcheurs et défenseurs de l'environnement jouent la carte de la prudence, en attendant la concrétisation de ce chantier qui s'éternise.