samedi, 31 mars 2018 12:09

Politique : trente militants de Haute-Loire claquent la porte du Parti Socialiste

Arlette Arnaud-Landau (à gauche), Laurent Johanny (au centre) et Raymond Vacheron (à droite) font partie des démissionnaires.|| Arlette Arnaud-Landau (à gauche), Laurent Johanny (au centre) et Raymond Vacheron (à droite) font partie des démissionnaires.|| ||

"Pourquoi nous quittons le Parti Socialiste". Dans une tribune, trente militants, et non des moindres (Laurent Johanny, Arlette Arnaud-Landau, Raymond Vacheron), s'expriment sur les raisons qui les poussent aujourd'hui à quitter le PS.

"Longtemps pour certains d’entre nous, nous avons milité au sein du PS, qui était le pivot de l’union des gauches et de l’écologie. En 2012, après avoir emporté les élections présidentielles, les socialistes étaient majoritaires à l’Assemblée, au Sénat, dans les régions, les départements, les grandes villes. Cette conjonction idéale pouvait devenir l’occasion historique de réaliser l’espérance de nos électeurs, sans entrave.

"Cinq années de présidence de François Hollande, piétinant nos valeurs fondamentales sociales et économiques, ont conduit à une défaite sans précédent de la gauche. Le parti socialiste et ses dirigeants ont tourné le dos à notre histoire, en cassant les conquêtes sociales pour les profits des grosses entreprises et l'augmentation des dividendes des actionnaires. Également incompréhensible et inacceptable, le projet de destitution de la nationalité française, envisagée un temps, par calcul politicien, a été le signe du renoncement moral définitif."

"Pendant 5 ans, nous avons tiré la sonnette d’alarme, rappelé sans relâche les engagements pris par François Hollande, mais sans résultat."

"Lors des dernières élections présidentielles, nous avons vu nombre de responsables socialistes trahir honteusement leur parole, ne respectant pas le choix des femmes et des hommes de gauche ayant participé à la primaire, qui avaient, à une large majorité, désigné Benoît Hamon comme notre candidat, confirmant nos jugements et actions au sein du PS contre cette politique."

Les électeurs nous ont abandonnés, en masse, comme les militants. Le Parti Socialiste est passé de 150 000 adhérents à moins de 40 000. Le résultat du vote récent pour le Congrès du Parti Socialiste est clair. C’est, pour les trois quarts des votants, la continuité, sans tirer le bilan des dérives passées. En Haute-Loire, le score « poutinien » de Stéphane Le Foll démontre l'absence totale de remise en cause de la tête de la fédération et, pire, sa compatibilité avec la politique menée par Macron."

"La rénovation du PS est ratée, ce qui oblige à reconstruire la gauche à l’extérieur. Nous sommes convaincus que seule une gauche fidèle à son histoire de lutte contre les inégalités et contre un capitalisme qui ravage tout, des acquis sociaux à notre environnement, seule une gauche rassemblée nous permettra de conquérir à nouveau le pouvoir."

"Nous avons donc logiquement décidé de quitter le Parti Socialiste, ce qui n'est pas sans quelques déchirements, et de nous consacrer à la refondation d'une gauche unie, progressiste, prête à affronter les défis de ce vingt-et-unième siècle, en ayant analysé le passé, la réalité du monde actuel..."

Les 30 militants de Haute-Loire signant cette déclaration

Arlette ARNAUD-LANDAU, Sylvie BERODIAS, Clémence BOREL, Christian BOURQUARD, Sabine CHIROL, Franck CORTESE, Annie COSTE, Irène DUFEUTRELLE, Jacques FLOQUET, Françoise GIVERS, Geneviève GROLLEAU, Agnès HAY, Laurent JOHANNY, Christian LAFOND, Didier LUCE, Jean-Pierre MAHAIE, Jean-Paul MAISONNIAL, Sarah MARCON, Sébastien MARCON, Martine PIERRON, Gaston RAVEYRE, Michèle ROBERT, Michel ROCHE, Gérard ROQUEPLAN, Fernand ROSIER, Andrée ROUSSEL, Catherine TEYSSONNEYRE, Raymond VACHERON, Paul VALETTE, Emmanuel WIEDERHOLD

Dernière modification le samedi, 31 mars 2018 12:27

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