A l'occasion de son 72e congrès départemental, le syndicat majoritaire agricole FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles) a dressé le bilan des filières sur les douze derniers mois, en axant son propos sur les tops et les flops.

Thierry Cubizolles, secrétaire départemental de la FDSEA de Haute-Loire (le syndicat compte 800 exploitatons adhérentes soit entre 1 100 et 1 200 agriculteurs), s'est amusé à relever les tops et les flops de l'agriculture sur le département, qu'il s'agisse de l'implication des agriculteurs dans les filières, les difficultés et les relations avec les pouvoirs publics. Petit florilège.

Section laitière

Tops

Les producteurs ont obtenu une revalorisation de 40 à 50 euros les 1000 litres sur le prix de base moyen en 2017.

Le département est sur une dynamique en terme d'installations, de modernisation et de robotisation

Le lait de montagne est en progression avec 7 millions de litre de lait et des projets autour du beurre de montagne sur les années 2018 et 2019.

Flops

Au cours des derniers mois, la filière a subi des problèmes autour de la poudre de lait, de la flambée du beurre. "J'adresse un carton rouge à la Coopal" suite à un décrochement du prix du lait.

Section bovine

Tops

Les filières de qualité portent le marché de la viande à l'image du Fin Gras du Mézenc, du Label Rouge Vedelou ou encore de la marque Boeuf de Haute-Loire.

La démarche "Eleveur et engagé" semble être sur la voie de la reconnaissance, ce qui permet de valoriser les animaux en fonction des coûts de production.

Flops

Les problèmes et les inquiétudes portent sur la signature de l'accord avec le CETA et des volumes de viande supplémentaire dans les négociations entre l'Europe et Mercosur. A cela s'ajoute "l'ouverture râtée des frontières avec la Turquie, aucun volume n'a pu être exporté".

Autour de la démarche "Eleveur et engagé", la FDSEA estime avoir des difficultés de négocier avec les grandes et moyennes surfaces pour augmenter les volumes.

Section ovine

Tops

Le maintien des prix apparaît comme une satisfaction pour le syndicat, après un début d'année marqué par l'effondrement des cours.

Flops

Le métier éprouve des difficultés à renouveler ses générations malgré des races locales reconnues comme l'agneau Noir du Velay.

La question du loup est au coeur des débats, la FDSEA souhaite obtenir des avancées sur le sujet.

La baisse du prix de la laine et l'incertitude des marchés en lien avec le Brexit sont évoqués.

Section porcine

Tops

Les prix ont connu une belle embellie en début d'année 2017 avec un prix de base à 1,37 euro le kilo (+ 6 %) avant une chute libre au 3e trimestre en lien avec le marché chinois (- 20 % en 6 mois).

L'appellation "porc de Haute-Loire" permet à la filière de se sortir du lot.

Flops

Le renouvellement des générations est aussi une problématique de la filière porcine.

Il faut aussi ajouter des problèmes pour développer des élevages sur le territoire. "On veut manger du saucisson mais on ne veut pas d'élevage en Haute-Loire", tempête Thierry Cubizolles qui appelle les élus "à avoir un peu de courage".

Section avicole

Tops

Le potentiel de développement reste important en Haute-Loire. Le frein reste l'obligation pour les élevages de poules pondeuses de disposer de 2 hectares d'un seul tenant.

Flops

Les risques sanitaires de l'influenza ne sont pas encore gommés. Et cela risque d'être très compliqué à éradiquer totalement

Section bio

Tops

La reconversion est positive avec 30 % d'installations en 2017 avec 62 nouveaux agriculteurs en bio.

Flops

La FDSEA regrette les manques d'aides au maintien, et le manque de soutien de la Région avec des retards de paiement par rapport à la PAC.

Section chasse

Tops

La FDSEA met en avant l'augmentation de 15 % de la prise en charge des frais de remise en état sur les prairies de montagne, le classement de communes sensibles permettant davantage de régulation, et la négociation de 106 bracelets supplémentaires sur la massif de Combeneyre.

Flops

La FDSEA regrette les dégâts, "trop nombreux et trop importants", et les "informations mensongères véhculées localement par des chasseurs". "Quand vous avez des dégâts, il faut absolument faire une déclaration", insiste Thierry Cubizolles.