mardi, 27 février 2018 11:57

Agriculture biologique : deux fois plus de fermes labellisées en cinq ans en Haute-Loire

Photo d'illustration.||| Photo d'illustration.||| |||

La Haute-Loire compte 450 fermes labellisées en agriculture biologique, c'est deux fois plus qu'il y a cinq ans. Chaque année, un nouvel agriculteur sur trois est en "bio".

L'agriculture biologique gagne encore du terrain en Haute-Loire. En 2017, sur les 60 installations d'agriculteurs sur le département, le tiers avait opté pour l'agriculture biologique. Signe que les temps changent. "Les États généraux sur l'alimentation ont permis une prise de conscience des consommateurs sur l'intérêt de soutenir une agriculture de qualité, respectueuse de la terre et des hommes", estime Jean-Louis Cottier, président de Haute-Loire Bio.

Des baisses de subventions préjudiciables

L'association doit pourtant se battre pour garder son indépendance et elle vient de déménager du bâtiment de la Chambre d'agriculture vers la Chambre des métiers. Les aides publiques ont chuté, la Région a baissé de 30 000 euros sa subvention sur un budget de 150 000 euros. D'autres financements ont réussi à compenser. "Le Département continue de nous soutenir", apprécie le président. "La politique mène encore le monde. Tout peut être remis en cause selon la sensibilité des dirigeants, c'est regrettable."

41 installations et reconversions en bio en 2017

Après une année 2016 record suite à la conversion de producteurs laitiers pour échapper à la crise des cours du lait et la volonté de développement de Sodiaal pour fournir le marché chinois en lait infantile bio. "En cinq ans, le nombre d'agriculteurs en bio a doublé." Après le boum de 2016, l'année 2017 a été plus "classique" avec une progression continue et 41 installations et conversions, dont 15 en bovins lait et 12 en bovins allaitants.

10 % des surfaces agricoles en bio

La Haute-Loire compte 23 000 hectares de surface agricole utile (SAU) en bio, soit 10 % en 2016 contre 5 % au niveau national. Et les marges de progression restent importantes avec des filières à conquérir et une clientèle en attente de produits bio de proximité et de qualité. C'est le cas pour la volaille et le porc. "Souvent, l'effet boule de neige joue sur les territoires. Quand un agriculteur passe au bio, ses voisins apprécient la démarche et s'y mettent aussi", estime Amélie Héricher, animatrice et coordinatrice de Haute-Loire Bio, avec Marlène Gautier et Lorrain Monlyade.

La question de la transmission va bientôt se poser pour des agriculteurs, ces pionniers du bio, qui arrivent à l'âge de la retraite.

Dernière modification le vendredi, 02 mars 2018 17:10

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