mercredi, 21 février 2018 13:17

Les agriculteurs redoutent l'importation accrue de viandes sud-américaines

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Mercredi midi, une dégustation de viandes de Haute-Loire était proposée sur la place du Breuil au Puy-en-Velay. Les éleveurs dénoncent les discussions autour de nouveaux accords entre l'Europe et Mercosur sur l'importation de viandes.

Une action grand public avant des actions coups de poing. Pour Yannick Fialip, président de la FDSEA de Haute-Loire, le ton risque de monter si les agriculteurs ne sont pas entendus.

Une dégustation devant les grilles de la préfecture

Avant le lancement du Salon de l'agriculture et dans le cadre des discussions entre l'Union européenne et Mercosur (un marché commun du Sud composé de l'Argentine, du Brésil, du Paraguay, de l'Uruguay, du Venezuela et de la Bolivie), les syndicats FDSEA et Jeunes Agriculteurs font entendre leur voix et leur réticence à l'idée d'un accroissement des importations de viande.

Mercredi matin, une délégation a été reçue en préfecture par le secrétaire général. En les attendant, de la viande Made in Haute-Loire a été grillée sur place et offerte aux consommateurs.

30 000 éleveurs en sursis

L'accord actuel est de 250 000 tonnes. Les discussions font état de 100 000 tonnes de plus. Pour les représentants des agriculteurs, cet accord signerait la mort d'éleveurs en France. Les syndicats parlent de 20 000 à 30 000 éleveurs en sursis. "Le marché est déjà tendu. On nous demande de faire de la meilleure qualité et à côté, on accepterait une viande dont on n'est pas sûr en terme d'OGM et d'hormones", développe Thierry Cubizolles, secrétaire général de la FDSEA.

Des éleveurs sont allés taper aux portes de cuisines. Au restaurant inter-administratif, les factures faisaient état d'un approvisionnement local et français. A l'Hippopotamus, la viande venait d'Allemagne. "On a mis la pression, on va revenir", affirme un éleveur.

Dernière modification le mercredi, 21 février 2018 15:45

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