vendredi, 26 janvier 2018 15:06

Procès Fiona au Puy-en-Velay : on prend les mêmes et on recommence

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Trois mois après le spectaculaire report du procès en appel, toutes les parties se retrouvent à partir de lundi devant la cour d'assises de la Haute-Loire au Puy-en-Velay dans l'affaire de la petite Fiona.

Le même président, les mêmes accusés, les mêmes avocats. Trois mois se sont écoulés, ce qui aura peut-être permis aux esprits de se calmer. Au Puy-en-Velay, le 16 octobre dernier, la cour avait ordonné le renvoi du procès, suspendu depuis le vendredi, à la suite d'un conflit entre, d'un côté, les conseils des deux accusés Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf, et de l'autre côté, une des avocates de la partie civile.

Une dispute entre avocats

Les avocats de la défense, maîtres Mohamed Khanifar et Renaud Portejoie, avaient alors quitté précipitamment la salle d'audience, estimant que leur "probité" avait été remise en cause par maître Marie Grimaud, conseil de l'association "Innocence en danger".  

L’incident est intervenu lorsque la cour entendait un homme proche des accusés et du milieu toxicomane, l'avocate a déclaré "avoir une difficulté" avec ce témoignage. Car Me Khanifar, aujourd'hui avocat de Berkane Makhlouf, avait assisté cet homme en garde à vue au début de l'affaire. Ce témoin étaye la thèse de la mort accidentelle, plaidée par le couple Bourgeon-Makhlouf, c'est-à-dire que Fiona serait décédée après avoir ingéré de la drogue.

Ce procès en appel enchaîne les reports

Le procès en appel devait se dérouler du 19 au 30 juin au Puy-en-Velay. Le dossier Bourgeon-Makhlouf avait finalement été reporté à la session du mois d'octobre, suite à la demande de plusieurs avocats.

En première instance, la mère et le beau-père de la fillette de 5 ans avaient été jugés à Riom en fin d'année 2016. La mère avait été acquittée concernant les violences volontaires ayant entraîné la mort mais avait été condamnée à 5 ans de prison pour quatre délits dont non-assistance à personne en danger et dénonciation de crime imaginaire. Le beau-père de la fillette avait été condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour les coups mortels ayant entraîné la mort.

La mère de Fiona et son ancien compagnon étaient jugés pour la mort de la fillette de 5 ans. Ils avaient d'abord signalé sa disparition inquiétante en 2013 avant d'avouer quelques mois plus tard sa mort et avoir fait disparaître le corps près du lac d'Aydat. Le corps de l'enfant n'a jamais été retrouvé.

Suite à ce jugement, le parquet général avait décidé de faire appel.

Dernière modification le lundi, 29 janvier 2018 15:20

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