dimanche, 25 novembre 2018 15:09

Quand l'art s'invite avec les Gilets jaunes

Photo Lucien Soyère|| Photo Lucien Soyère|| ||

Samedi, au cœur de la mobilisation des Gilets jaunes, on pouvait découvrir érigé ce panneau qui dénotait au milieu d'écriteaux plus sommairement réalisés qui ont fleuri sur les rond-points. Il s'agissait d'une création originale d'un artiste de Haute-Loire signée Mayo 2 (on peut trouver les œuvres de Mayo 2 sur le site "Art Majeur"), d'après une réalisation de Bansky.

Bansky est sans doute le plus grand artiste du street art et peut-être aussi le plus mystérieux. Cette réalisation en écho à la mobilisation des Gilets jaunes prend appui précisément sur « Love is in the Air (Flower Thrower) » créée par Banksy en 2003 dans les rues de Jérusalem.

Réalisée au pochoir, elle est typique de son univers aux relents ironiques, poétiques et politiques. L'artiste avait monté auparavant un projet intitulé « Santa's Ghetto » sur le mur de Bethléem et près du camp d'Aida pour soutenir les Palestiniens. Banksy a raconté dans son livre « Wall & Piece (Guerre et Spray sorti en 2005) », qu'alors qu'il peignait sur le mur de séparation israélien, un habitant lui aurait dit : « Vous embellissez le mur », ce à quoi il a répondu  : « Merci, c'est gentil ». L'homme lui a alors dit : « On ne veut pas que ce mur soit beau, on ne veut pas de ce mur, rentrez chez vous. »

En mai 2017, il revendique la paternité du grand "Brexit", une peinture ornant la façade aveugle d'une maison de Douvres. Elle illustre un ouvrier supprimant une étoile du drapeau européen, ce qui y provoque des lézardes.

Le 20 juin 2018, Journée mondiale des réfugiés, Bansky a commencé à réaliser une série d'œuvres à Paris énonçant la politique du gouvernement français sur la question des migrants, le capitalisme ou en encore en rendant hommage aux victimes du Bataclan.

Dernière modification le dimanche, 25 novembre 2018 21:50

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