François Stupp est décédé le mardi 6 février à l’âge de 89 ans. A 13 ans, il avait été caché, avec sa soeur Ida, 10 ans, à Araules chez Antonia et Louis Ouillon.
Né en 1928, de parents émigrés polonais, durant la Seconde guerre mondiale, François Stupp avait été mis à l'abri chez les boulangers d'Araules, une famille à laquelle il restera très attaché. Avec sa soeur Ida, ils avaient entrepris les démarches pour que l'institut Yad Vashem de Jérusalem décerne à Louis et Antonia Ouillon le titre de Juste parmi les Nations. Ce sera chose faite le 27 mars 1996.
François Stupp était devenu pharmacien-chimiste. Général (en retraite) du service de santé des armées, il a raconté cette période de son existence dans un récit émouvant, nostalgique, plein de rires aussi, "Réfugié au pays des Justes, Araules 1942-1944". Ce livre, paru aux éditions du Roure à Polignac, est toujours disponible.
François Stupp disait notamment ceci :"Pendant ces trois années, contrairement à ce que trop d'autres ont vécu et ne peuvent plus raconter, je n'ai, en ce qui me concerne, eu que des bonheurs. Le train qui m'a emmené avec ma soeur n'avait rien de commun avec ceux de la gare de Bobigny. Celui-là m'a conduit vers des années d'existence paisible dans une famille qui a tout fait pour suppléer à la mienne. J'y ai trouvé en plus une école qui m'a remis sur les rails de la bonne scolarité. Et pour couronner l'ensemble, j'ai découvert sur place un décor inoubliable."