Vous avez sans doute aperçu ces sachets accrochés aux troncs des pins sylvestres ici ou là, comme au rond-point du covoiturage, à Monistrol-sur-Loire. Il s'agit d'éco-pièges destinés aux chenilles processionnaires.

Ces chenilles (Thaumetopoea pityocampa), vous les connaissez sans doute aussi, ou plus probablement leurs cocons blancs qui entourent les branches des résineux qu'elles affectionnent, et qui se repèrent aisément le long des routes notamment. Ce phénomène semble gagner du terrain chaque année.

Ces chenilles processionnaires (car elles se déplacent en file indienne) passent l'hiver dans un cocon de soie accroché aux branches. A Monistrol, pour protéger les arbres et éviter la prolifération des chenilles, c'est une lutte mécanique qui a été choisie. Concrètement, on se débarrasse des insectes indésirables par piégeage.

Le dispositif est constitué d'une collerette positionnée autour de l'arbre. Elle est reliée à un sac collecteur par un tuyau. Or, au printemps, toutes les chenilles d'un même cocon quittent leur nid, toujours en procession, pour s'enfouir dans le sol. C'est à ce moment que le piégeage va intervenir, lorsqu'elles descendent le long du tronc. Elles n'ont pas alors d'autres solutions que d'emprunter cette goutière et se trouvent donc piégées à l'intérieur du sac. Elles seront détruites ensuite.

Cette méthode nécessite que chaque arbre soit appareillé. Elle exige donc de la patience, une vertu à réapprendre avec l'arrivée de la réglementation zéro phyto pour l'entretien des espaces verts.