Le conseil départemental s'occupe de 3430 km de routes à déneiger en hiver. Petit tour d'horizon des moyens mis en place et des chiffres à retenir concernant la viabilité hivernale en Haute-Loire.

L'organisation de la viabilité hivernale

En Haute-Loire, 320 agents du conseil départemental sont mobilisés dont 110 sont d'astreinte. Il faut ajouter à cela les agents de la DIR Massif central qui s'occupent de la RN88 et RN102 et des employés communaux, agriculteurs ou entreprises privées qui déneigent les routes communales. Le conseil départemental a délimité 68 circuits de déneigement. Le parc compte 90 engins.

Des tonnes de sel

Rien que sur le réseau départemental, entre 5 200 tonnes et 13 000 tonnes de sel sont répandus chaque hiver. Et entre 9000 m3 et 22 000 m2 de pouzzolane sont déversés chaque année. L'année 2016 a été un record avec 5 300 tonnes de sel et 7 000 m3 de pouzzolane.

Les plages d'intervention

Les agents du conseil départemental interviennent entre 4 h 30 et 19 h 30.

Le coût du déneigement

Le week-end dernier, le déneigement a coûté 180 000 euros. Sur une saison, la moyenne est de 4 millions d'euros de dépenses, entre les coûts du matériel, de sel, pouzzolane et de personnel. En 2011-2012 et 2015-2016, il a été de 2,1 millions d'euros. L'hiver a déjà coûté 1 million d'euros à la collectivité de Haute-Loire.

L'utilisation d'un chasse-neige peut coûter 1 100 euros par jour pour 200 km parcourus.

Sel ou pouzzolane ?

Le raclage intervient à partir de 2 cm de neige.

La bouillie de sel est efficace jusqu'à une température au sol de -12° C (elle peut être de -5° C dans l'air) pour combattre le verglas et faire fondre la neige par effet de brassage avec le passage répété des véhicules.

La pouzzolane est efficace même en cas de très basses températures, l'action est immédiate même pour un trafic routier très faible.

Des pneus hiver plutôt que des pneus neige

Pneus contact, pneus neige, thermogommes, pneus hiver. Quel que soit le nom que l'on donne, les pneumatiques spéciales s'avèrent utiles en hiver. Et ne croyez pas qu'ils n'agissent que sur la neige. Ils sont efficaces en-dessous de 7° C pour une meilleure adhérence.

Une fraiseuse pour ouvrir les congères

En 2015-2016, la bête était restée au chaud en raison du temps doux. Cette année, la fraiseuse a déjà eu l'occasion de rentrer en action. Ses 350 chevaux avalent la neige et la rejette plusieurs dizaines de mètres plus loin. Son coût peut atteindre 1600 euros par jour pour 10 km maximum avec 600 litres de gasoil