lundi, 19 décembre 2016 07:46

Pourquoi Sainte-Sigolène est-elle une ville si sportive ?

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Sainte-Sigolène vient de recevoir la deuxième place des villes les plus sportives du Massif central. Tout sauf un hasard.

C'est une nouvelle médaille pour la ville de Sainte-Sigolène. En 2012, déjà, Sainte-Sigolène avait obtenu la 2e place des villes les plus sportives du Massif central. Cette année, la commune des Marches du Velay termine derrière Brioude dans la catégorie 5 000-10 000 habitants. Les raisons sont multiples.

Des équipements de haut niveau

En candidatant à ce trophée honorifique, Sainte-Sigolène savait qu'elle avait des atouts à faire valoir. Comme ses équipements. La liste est impressionnante : 3 gymnases (dont le dernier construit en 2010), 3 terrains de sports extérieurs, 4 courts de tennis dont un couvert, une salle de gym, deux boulodromes pour les boules lyonnaises et la pétanque, une salle d'arme pour l'escrime, une salle de tennis de table, un hangar pour les vététistes, et une salle pour le cirque.


Une volonté politique

Pour parvenir à ce niveau, il faut évidemment des élus impliqués. Cela se traduit par les aides octroyées annuellement par la ville au domaine sportif. Cela représente un budget annuel de 270 000 euros dont 60 000 euros de subventions.

Une diversité des disciplines

Vingt-sept activités sportives sont pratiquées sur Sainte-Sigolène.

Un nombre de licenciés conséquent

Sainte-Sigolène compte 6 000 habitants. Et les clubs comptabilisent 1 724 licenciés, soit un ratio d'un sportif pour 4 Sigolénois. Et c'est sans compter les personnes qui peuvent pratiquer un sport sans prendre de licence dans une association. Evidemment, les 1 724 licenciés ne sont pas tous Sigolénois et les clubs demeurent attractifs bien au-delà du territoire.

Des champions

Samedi, la ville a mis à l'honneur deux Sigolénois ayant obtenu un titre national, européen ou international. Cette année, Jérémy Mounier, la star locale, a obtenu le titre de champion de France Masters de VTT en 2016 après avoir été champion du monde en 2015. Et Thibault Giraudon, licencié au Moto Club Yssingelais, a décroché le titre de champion de France Endurokid minimes cette année. La récompense se caractérise par une convention de sponsoring d'un an : la ville donne une subvention en échange de la présence du logo municipal sur les tenues des sportifs.

Les événements

Se revendiquer ville sportive, c'est accueillir des événements. En 2016, Sainte-Sigolène a organisé la finale du Championnat de France de korfbal, un sport collectif mixte proche du basket. En 2017, les 10 et 11 juin, la commune recevra les championnats AUvergne-Rhône-Alpes de VTT au complexe sportif.

Ce qui manque encore à Sainte-Sigolène

Plusieurs raisons peuvent expliquer que Sainte-Sigolène n'est pas la première ville sportive. A commencer par l'hébergement, quasi inexistant. A l'exception du camping de Vaubarlet, il n'existe aucune offre de logement individuel ou collectif. "On y travaille", assure Didier Rouchouse, adjoint aux finances.

Sainte-Sigolène, au-delà de ses champions qui portent indirectement les couleurs de leur commune, manque d'équipes de haut niveau dans les sports les plus populaires. Le club de foot, en reconstruction, évolue seulement au 3e niveau départemental.

Dernière modification le mardi, 20 décembre 2016 16:54