vendredi, 20 octobre 2017 07:06

Commerçants, infirmiers, agriculteurs ou artisans, ils se rendent disponibles en tant que pompier

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En Haute-Loire, 150 sapeurs-pompiers volontaires sont chefs d'entreprise ou exercent une profession libérale. Ils se rendent disponibles sur leur temps de travail pour aller porter secourir.

En haute-Loire, 85 % des interventions sont réalisées par des sapeurs-pompiers volontaires, bien au-dessus de la moyenne nationale (67e %), ce qui démontre l'importante de la disponibilité des volontaires qui occupent à côté un métier.

Un volontaire sur dix

Sur les 1 521 pompiers volontaires que compte la Haute-Loire (94 % des effectifs), 150 sont chefs d'entreprise ou exercent une profession libérale. Ils ont reçu jeudi le label "employeur partenaire".

A Dunières, Franck Riou est patron d'une entreprise de plâtrerie peinture avec 7 salariés. Il s'organise. "Quand le chantier est sur Dunières, je me mets en disponibilité. J'ai la chance de ne pas être seul et de pouvoir compter sur mes salariés. Et les clients sont compréhensifs.

S'organiser en fonction des besoins

A Saint-Julien-Chapteuil, François Richaud est infirmier. Il jongle entre les soins à apporter à domicile et ses interventions. "Parfois en fin de matin, j'essaie de gagner une heure. Ma profession me permet d'être disponible en général l'après-midi. Je regarde aussi les plannings à la caserne et je me rends disponible si besoin.

Dans la vie d'un centre de secours, ces profils comptent, surtout en journée. A Yssingeaux, cinq pompiers sont chefs d'entreprises ou libéraux, dont un médecin, un agriculteur et un menuisier. "Ce n'est pas forcément déterminant mais c'est un plus", reconnaît Philippe Galtier, chef de centre.

A Saint-Pierre-du-Champ, un pompier sur trois est agriculteur

A Saint-Pierre-du-Champ, 5 pompiers sur 16 sont agriculteurs. A l'image d'Armand Fournier, le chef de centre. Comme son père, il est devenu pompier et peut abandonner tout ce qu'il fait pour monter dans un camion ou un ambulance. "Je suis devenu pompier en 2002, lorsque le système du "bip" s'est mis en place. Avant, les gars réagissaient à la sirène. A la campagne, il reste encore la fibre d'aider les autres. Obtenir un label, c'est une belle reconnaissance."

Eviter les carences en journée

Autre profil : les commerçants. Au Chambon-sur-Lignon, Laurence Charrière vient de se mettre à son compte début octobre dans une boutique de prêt-à-porter. "Avant, j'étais salariée dans un autre magasin. Je pouvais me rendre disponible le matin. Là, je vais pouvoir partir à tout moment et m'appuyer sur ma vendeuse. Cela m'est arrivé une fois depuis deux semaines."

Et Luc Chantre, autre pompier chambonnais de préciser : "Elle a le grade de caporal chef et peut intervenir en tant que chef d'agrè. C'est important pour l'organisation de la vie de la caserne. Cela permet de pouvoir constituer une équipe à tout moment et éviter les carences."

Dernière modification le mardi, 24 octobre 2017 00:26