Le match de District 5 entre Recharinges et l'équipe 2 d'Aurec a été arrêté à la 85e minute de jeu.

L'image d'Aurec-sur-Loire va encore être égratignée après l'arrêt de ce match de District 5, et plus généralement celle du football. Après les violences de la saison dernière avec des coups portés à un arbitre officiel à Aurec (les 14 joueurs et les dirigeants aurécois sont toujours suspendus en attendant les suites judiciaires), un nouveau match de l'équipe 2 d'Aurec a été arrêté.

Une atmosphère tendue

Dimanche après-midi, l'équipe 2 du club de foot se déplaçait à Recharinges, au stade de Piallevialle. Les deux leaders du championnat s'affrontaient pour ce match au sommet. L'atmosphère est restée tendue tout au long de l'après-midi.

En sachant que l'équipe 1 d'Aurec ne jouait pas, Recharinges a étudié avec minutie les licences aurécoises sur la tablette avec une réserve posée en prévision.

Y avait-il penalty ?

Alors que le score était de 2-1 en faveur de Recharinges, l'arbitre bénévole a interrompu le match après qu'un attaquant d'Aurec ait réclamé un penalty. On jouait la 85e minute.

Les versions diffèrent selon le camp dans lequel on se trouve. Pour Recharinges, "un attroupement s'est fait avec des bousculades". "L'arbitre a été menacé", certifie Frédéric Sanial, l'entraîneur de Recharinges, un village situé sur la commune d'Araules, près d'Yssingeaux.

Aurec se défend

Selon Christian Goigou, le dirigeant d'Aurec, "tous les faits de jeu étaient sifflés contre nous. Leur premier but était hors-jeu. Nous, on nous a refusé un deuxième but pour un hors-jeu imaginaire. Et il y avait bien penalty, le joueur lui a montré les marques de crampons sur sa cuisse. L'arbitre a été dépassé avec une pression qui venait de chaque équipe et du public. Quand vous vous faîtes voler, il y a forcément un sentiment de frustration et de révolte. Aujourd'hui, les joueurs sont dégoûtés. Il n'y a jamais eu aucune bousculade. Je pense que l'arbitre a pris peur. Avec un arbitre officiel, ça se serait passé autrement. Je souhaite que le match soit à rejouer avec la présence d'un arbitre officiel. On n'a rien à se reprocher".

La balle est désormais dans le camp du district de football de la Haute-Loire.