mercredi, 26 juillet 2017 10:50

Contrepoints croisés : deux concerts de musique classique au Chambon-sur-Lignon ce week-end

Beatrice Holzer-Graf et Nina de Félice.||| Beatrice Holzer-Graf et Nina de Félice.||| Photo DR|||

Sous le titre "Contrepoints croisés", un festival de musique classique voit le jour en cette fin de semaine au Chambon-sur-Lignon qui permettra d'apprécier la pianiste Nina de Félice et la violoncelliste Beatrice Holzer-Graf.

C'est une nouveauté de l'été 2017 sur le Plateau. Samedi 29 juillet et dimanche 30 juillet, le temple du Chambon-sur-Lignon servira d'écrin à deux concerts de musique classique.

"Contrepoints croisés" est une initiative à mettre à l'actif d'une jeune musicienne familière du Chambon-sur-Lignon où sa famille possède une maison de vacances. Nina de Félice est l'arrière-petite-fille de Théodore de Félice.

Cette forte personnalité (1904-2005), candidat en 1936 pour la SFIO à la députation en Haute-Loire (il perdra contre l'Yssingelais de Droite Augustin Michel), juriste et linguiste, a laissé un vif souvenir sur le territoire. Cet érudit s'est particulièrement intéressé au dialecte occitan parlé sur le Plateau Vivarais-Lignon et son travail a notamment été remis en lumière lors de la Rétournade, le festival occitan de Tence, le 7 juillet dernier.

On reparlera à nouveau de Théodore de Félice en septembre lors des 24 heures du Livre à l'occasion de la visite de sa riche bibliothèque personnelle qu'il a légué à la bibliothèque municipale du Chambon-sur-Lignon en 2005.

Mais revenons à Nina et son "petit festival", pour reprendre les mots de la fraîche pianiste franco-suisse de 25 ans.

Samedi 29 juillet à 20 h 30, Nina de Félice donnera un récital de piano sur un programme d’œuvres de Bach, Beethoven et Schumann

Dimanche 30 juillet, à 19 heures, le deuxième concert mettra la violoncelliste Beatrice Holzer-Graf à l’honneur avec l'interprétation d'oeuvres de Bach, Brahms et Schnittke. Beatrice Holzer-Graf jouera seule en première partie, la pianiste Nina de Félice la rejoignant après l’entracte.

LE PROGRAMME

Le 29 juillet à 20 h 30

Jean-Sébastien Bach (1685-1750) Quatre préludes et fugues extraits du Clavier bien tempéré, Livre2

Bach occupe une place centrale pour chaque musicien, quelque soit ou presque l’instrument qu’il joue. Il compose entre 1740 et 1742 vingt-quatre préludes et fugues qui viennent s’ajouter aux vingt-quatre précédents composés deux décennies plus tôt. Il y pousse l’art du contrepoint à son sommet.

Le quincentenaire de la Réforme célébré cette année nous donne s’il en fallait une raison de plus de rendre hommage au fervent luthérien qu’était Bach.

Ludwig van Beethoven (1770-1827) Sonate pour piano opus 101

Cette sonate qui précède la célèbre « Hammerklavier », compte parmi les chefs-d’œuvre  du compositeur. Écrite alors que Beethoven est complètement sourd, cette sonate révolutionnaire comme le seront les suivantes va bien au-delà des schémas habituels de la sonate classique. Le déchirant mouvement lent est l'un des plus beaux écrits jamais par Beethoven.

Robert Schumann (1810-1856) Kreisleriana opus 16

Un hasard du calendrier veut que Schumann soit décédé le 29 juillet... 171 ans plus tôt ! Atteint de folie et enfermé dans un asile où il était entré deux ans auparavant, sa mort tragiquement précoce comme celle de beaucoup d’autres compositeurs prive le monde de la musique de l’une des plus importantes figures du romantisme. Il laisse cependant une œuvre considérable pour piano, dont les Kreisleriana opus 16, un cycle de huit pièces contrastées, dédié à son ami Frédéric Chopin.

Le 30 juillet à 19 heures

Jean-Sébastien Bach (1685-1750) Suite pour violoncelle seule en do Majeur BWV 1009

Bach ouvrira une nouvelle fois ce concert avec la suite en do Majeur pour violoncelle seule BWV 1009. Troisième d’une série de six, cette suite est comme ses semblables constituée d’un ensemble de danses, tantôt vives comme la Gigue, tantôt lentes comme la Sarabande. Ces suites pour violoncelle seul représentent pour chaque violoncelliste la nourriture de toute une vie : Bach réussit à faire vivre deux, trois parfois quatre voix de l’instrument à une seule voix qu’est le violoncelle.

Alfred Schnittke (1934-1998) Sonate pour violoncelle et piano (1978)

Compositeur germano-russe, Alfred Schnittke s’inscrit dans la lignée des compositeurs russes comme que Chostalovitch, mais aussi des grands maîtres allemands tels que Bach et Beethoven. Auteur d’une œuvre considérable, sa musique qui se distingue par une incroyable diversité de styles   est tout entière un grand questionnement de l’homme et la nature humaine.

Johannes Brahms (1833-1897) Sonate pour violoncelle et piano en mi mineur opus 38

Composée entre 1862 et 1865, cette sonate est un joyau de la musique de chambre, exceptionnelle même pour le merveilleux chambriste qu’était Brahms. Piano et violoncelle y dialoguent à voix égales, l’une guidant l’autre à tour de rôle . Son troisième mouvement est particulièrement représentatif d’une écriture en contrepoint avec un thème très reconnaissable, d’abord joué au piano, puis repris par le violoncelle.

Pratique

Festival contrepoints croisés

Au temple du Chambon-sur-Lignon samedi 29 à 20 h 30 et dimanche 30 juillet à 19 heures

Tarifs : 15 euros, réduit 8 euros, gratuit moins de 18 ans

Dernière modification le mercredi, 26 juillet 2017 12:29

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