mercredi, 22 février 2017 10:41

Le Mazet-Saint-Voy : des agriculteurs s'intéressent au pâturage

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Une dizaine de personnes dont cinq agriculteurs ont participé mardi à une journée organisée par l'association Haute-Loire Biologique dans le cadre du contrat territorial du Haut-Lignon porté par le SICALA. Le thème : le pâturage tournant dynamique.

Cette journée a eu lieu dans la salle des fêtes du Mazet-Saint-Voy et a réuni des agriculteurs bio, conventionnel et en conversion et avait pour but de connaître et concevoir le pâturage tournant dynamique grâce à l'appui d'un conseiller indépendant en agriculture, Arnaud Bessière de la SARL Rhizobium, entreprise de conseil créée en février 2016.

Des notions clés ont été illustrées au cours de la journée en se basant sur l'expérience d'une ferme « pilote », le GAEC Élevage Genest du Mazet qui a mis en place un pâturage tournant dès 2002 afin de valoriser au mieux l'herbe et d’optimiser l'organisation du pâturage dans un but de gain de temps.

En effet, l'herbe est l'aliment le moins cher à produire et le plus équilibré du point de vue alimentaire mais tous les modes de récolte mécanique actuels abaissent sa valeur nutritionnelle selon Haute-Loire Biologique. "Un pâturage bien mené permet de faire des économies sur les achats de concentrés mais aussi sur l'utilisation de matériels comme les tracteurs et donc sur le gazole mais permet également de passer moins de temps à récolter l'herbe puisqu'elle est maintenant mangée par les bêtes."

Les gains environnementaux sont également importants avec notamment une érosion divisée par 16, une préservation de la qualité de l'eau et un maintien de la biodiversité dans les haies et le sol. Arnaud Bessière a insisté sur le respect de la prairie afin d'éviter un surpâturage qui a des impacts très négatifs sur la pousse suivante et donc sur la productivité de la prairie : sa méthode de pilotage se base sur l’observation des graminées au stade végétatif, les graminées doivent avoir entre 2.5 et 3 feuilles (selon la saison de pâturage) pour être pâturées. Une fois rentrées dans un paddock, les
bêtes doivent rester dans l'idéal entre 1 et 2 jours et sortir lorsqu'il reste encore une bonne partie de la plante. La gaine de la graminée ne doit pas avoir été sectionnée par l’animal (le paddock doit être encore vert et non jaune). Arnaud Bessière préconise un démarrage du pâturage tôt en sortie d’hiver afin de ne pas se faire surprendre par la pousse de l’herbe en mai.

"Il ne faudrait surtout pas faire repâturer trop tôt car un temps de repos de la prairie est nécessaire et afin de ne pas se faire « gagner par l'herbe », il ne faut pas non plus rentrer trop tard dans une parcelle : bref, une bonne anticipation dans la réflexion de la gestion de l'herbe et des paddocks (sous-division des parcelles) est nécessaire. Mais une fois que cette étape est réalisée, ce pâturage tournant roule tout seul ou presque."

L'association Haute-Loire Bio peut également accompagner les agriculteurs qui le souhaitent dans une conversion à l'agriculture biologique : en effet des diagnostics de conversion pris en charge à 100 % dans le cadre du contrat territorial du Haut-Lignon sont proposés en 2017.

Pour les personnes intéressées, contacter Haute-Loire Bio au 04 71 02 07 18 ou par mail à association@hauteloirebio.fr

Dernière modification le mercredi, 22 février 2017 11:38

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