mardi, 04 juillet 2017 08:49

Déviation de Montfaucon-en-Velay : le contournement validé, le collectif monte au créneau

Le dernier rassemblement du collectif date de novembre. Il affirmait alors rester sur le qui-vive.||| Le dernier rassemblement du collectif date de novembre. Il affirmait alors rester sur le qui-vive.||| Photo La Commère 43|||

La semaine dernière, en séance plénière, les élus du Conseil départemental ont validé un contournement de Montfaucon-en-Velay par le Sud-Est, entre les routes de Tence et Dunières. Un collectif d'habitants monte au créneau, opposé à toute forme de déviation du centre-bourg.

Le projet de déviation du centre-bourg de Montfaucon-en-Velay a été validé la semaine dernière par les élus au Conseil départemental de la Haute-Loire. Pour la collectivité départementale, la traversée de Montfaucon-en-Velay reste un point noir pour le transit des poids-lourds "et ne permet pas de bonnes conditions de circulations" à ce carrefour entre les itinéraires Firminy-Tence et Yssingeaux-Valence.

Un contournement pour les poids-lourds

La solution validée par les élus est une déviation par le Sud-Est de la commune, entre les routes de Dunières et Tence, au niveau du rond-point des pompiers d'un côté pour rejoindre la route entre les entreprises Linamar et Oriol et Fontanel de l'autre.

Cette information, le Collectif pour l'avenir de Montfaucon-en-Velay l'a appris par voie de presse alors qu'il attendait toujours des réponses à ses questions. "Pour rappel ce collectif a été créé pour proposer des solutions d’aménagement du centre-bourg afin d’éviter toute déviation du village qui entraînerait un avenir sombre pour le village et ses commerces".

Le collectif craint la mort du village et des commerces

Pour ce collectif, présidé par Christophe David, c'est clair : "Ce que propose le Département n’est pas un contournement poids-lourds mais bien une déviation du village. La création d’une nouvelle route départementale sera forcément empruntée par les véhicules légers et cela fera de Montfaucon un village fantôme.
Le collectif s’interroge toujours sur le bienfondé de ce projet départemental et sur les éléments qui ont permis de prendre une telle décision. Le Conseil départemental nous parle de 80 % du trafic ne s’arrêtant pas à Montfaucon, ce qui veut dire que 20 % des véhicules s’arrêtent. Cela représente une part essentielle de l’activité économique du village."

Selon des chiffres du Département datant de 2015, cela représentait 300 véhicules jour qui se seraient arrêtés.

Le collectif rejette l'étude

Le Département annonce le passage de 200 camions par jour à Montfaucon. "Mais si nous rapportons ce chiffre sur un temps d’activité principale de 12 heures et sur 2 axes d’entrées principales, cela fait 8 camions par heure. Les relevés semblent avoir été faits sur une seule journée ce qui pour nous n’est pas une étude significative et représentative de l’activité. De plus le Conseil général n’a communiqué aucun de ces relevés 2016 à l’association comme il s’y était engagé. Le Conseil départemental avance également une augmentation du trafic. Pourtant nous constatons une diminution de 13 % de ce trafic sur l’axe qui souhaite être dévié, selon les derniers relevés de 2001 à 2015 du Département."

L'absence de communication est semble-t-il mal passé dans les rangs du collectif. "Jean-Pierre Marcon (président du Conseil départemental et conseiller départemental de Tence-Montfaucon, NDLR) s’est engagé à plusieurs reprises, notamment le 15 mai 2017, à communiquer les tracés au collectif et à le tenir informé de l’avancement de ce projet. A ce jour, nous sommes toujours dans l’attente de savoir quel tracé a été retenu bien que M. Marcon ait toujours annoncé qu’il était favorable à un tracé court.

Un projet à 1 million d'euros

Le collectif se dit "perplexe face à l’acharnement pour contourner notre village d’autant plus que des mairies de la communauté de communes reconnaissent qu’un axe routier de passage est bénéfique pour les commerces et les villages".

"Enfin, le collectif souhaiterait savoir quel sera le coût de cette opération supportée par nos impôts dans cette période de crise où chaque euro est compté." La réponse : 1 million d'euros.

Dernière modification le mardi, 04 juillet 2017 09:17

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