mercredi, 29 mars 2017 14:05

Jacques Barrot, une plaque commémorative et une polémique

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Deux ans après sa disparition, les hommages se multiplient à l'égard de Jacques Barrot (1937-2014). Au milieu de ces marques de reconnaissance, sa dernière épouse regrette de ne pas avoir été invitée à plusieurs cérémonies officielles.

Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, a dévoilé dans l’hémicycle, ce mercredi, une plaque à la mémoire de Jacques Barrot qui a siégé au Palais-Bourbon en qualité de député de la Haute-Loire pendant 28 ans. "En apposant cette plaque, cinquante ans après sa première élection en mars 1967, l’Assemblée nationale rend hommage à une grande figure de la République", indique-t-on à l'Assemblée nationale.

Le conseil départemental de Haute-Loire a également décidé de rendre hommage à celui qui a été conseiller général de 1966 à 2004, dont 28 ans en tant que président, en renommant une partie de l'Hôtel du Département à son nom.

Une lettre ouverte de sa dernière épouse

Béatrice Barrot, la dernière épouse de Jacques Barrot (ils s'étaient mariés le 17 mars 2011), est venue contrarier les hommages en publiant une lettre ouverte où elle explique les raisons de son absence : "Certains ont pu y voir une forme de trahison du devoir de mémoire qui est le mien. [...] Il n’y a rien de tout cela dans mon absence de ce jour à l’Assemblée. Si je n’étais pas présente, c’est que je n’ai pas été invitée ! Aussi choquante qu’elle puisse paraître, voilà la stricte vérité ! Les organisateurs publics de la cérémonie s’en sont tenus strictement à la liste des invités que les enfants leur ont remise. Et je n’y figurais pas."

"Pas plus que je n’apparaissais sur celle des invités à l’hommage que la Commission européenne a rendu à Jacques (en 2015, NDLR). Dans les deux cas, je n’ai pas été invitée, mais évitée ! Le président Jean Claude Junker m’a adressé ses excuses pour la bévue, tout en soulignant qu’elle n’était pas de sa responsabilité, mais de celle de la famille, ce qui m’a permis in extremis d’assister à cet hommage. La même volonté s’est renouvelée avec la même violence lors d’un premier hommage rendu à la Chaise-Dieu où j’avais également été volontairement écartée."

[...] "La mémoire de Jacques Barrot ne saurait être instrumentalisée et récupérée. Il s’agit surtout d’une trahison profonde des valeurs qui l’inspiraient, lui qui plaidait pour l’humanisme, le respect des autres, le rassemblement et la tolérance."

Contacté, Jean-Noël Barrot, l'un des trois enfants de Jacques Barrot, n'a pas souhaité commenter cette lettre ouverte.

Dernière modification le samedi, 08 avril 2017 09:56

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