mercredi, 25 janvier 2017 09:23

Les pharmaciens inquiets pour l'avenir de leur métier

Photo d'illustration.||| Photo d'illustration.||| |||

Un mouvement de grogne est lancé chez les pharmaciens qui en appellent aux pouvoirs publics.

A l'appel de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (l'autre syndicat, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France n'a pas appelé à la grève), ils interpellent le ministère de la Santé et la Caisse nationale d'assurance maladie. "Nous sommes inquiets pour l'avenir", affirme Cyril Tronel, délégué 43 de l'USPO. "Des réformes étaient prévues mais on attend toujours les décrets d'application. En attendant, nos chiffres d'affaires baissent et aucune contrepartie n'est prévue." En clair, la baisse du prix des médicaments voulue par l'Etat devait être compensée mais les pharmaciens attendent toujours.

Les pharmaciens ont décidé de faire la grève des gardes de nuit mais ils ont été réquisitionnés par arrêté préfectoral. Jeudi, de 10 heures à 12 heures, ils vont manifester devant la préfecture au Puy-en-Velay et devant la Sécurité sociale où ils espèrent être reçus par le directeur de la CPAM.

Bientôt des déserts pharmaceutiques ?

"Economiquement, les officines sont plus fragiles aujourd'hui. Un vaccin contre la grippe coûte quatre fois plus cher en Allemagne. Le mopral, un médicament utilisé pour soigner les ulcères, était vendu 55 euros en 1997. Il est actuellement à 9 euros et va passer à 7 euros en juin. On veut faire correctement notre travail et le risque est que des pharmacies ferment. En Haute-Loire, beaucoups d'officines sont réduites à peau de chagrin."

Les pharmaciens craignent aussi la dérèglementation de l'implantation des officines qui pourraient quitter, selon eux, les campagnes au profit des villes, des centres commerciaux et des aéroports.

Dernière modification le mercredi, 25 janvier 2017 13:46

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