lundi, 19 septembre 2016 16:17

Le Département demande davantage de moyens à l'Etat

Jean-Pierre Marcon, président du Conseil départemental de la Haute-Loire.|| Jean-Pierre Marcon, président du Conseil départemental de la Haute-Loire.|| Photo La Commère 43||

Dans la perspective du congrès de l'Assemblée des départements de France (ADF) les 5, 6 et 7 octobre à Poitiers, les présidents des conseils départementaux, de droite comme de gauche, se mobilisent pour réclamer davantage de moyens à l'Etat.

La Haute-Loire s'inscrit dans ce mouvement. Ce mercredi, Jean-Pierre Marcon, entouré de son staff de vice-présidents, invite les Altiligériens à se joindre à cette mobilisation en signant une pétition en ligne jusqu'au dimanche 2 octobre.

Sur cet appel, on lit ceci : "L'Etat doit 270 millions d'euros à la Haute-Loire. Nous aurions pu le consacrer à son développement et à votre quotidien, ça suffit!"

Dotations à la baisse, charges à la hausse

Les 270 millions d'euros (soit une année de budget pour la Haute-Loire) correspondent à la non compensation depuis 2002 des allocations individuelles de solidarité à destination des personnes âgées (APA), des personnes en situation de handicap (PCH) et des personnes en situation précaire (RSA).

Derrière cette initiative, on peut déceler l'espoir qu'en cette période électorale, à l'instar de ce qu'avait fait François Hollande lors du dernier congrès des maires, quelques subsides supplémentaires soient octroyés aux patrons des départements.

Des solutions durables dans la proximité

Pour autant, les élus altiligériens ont bien conscience que l'obtention de rallonge à répétition ne réglerait rien sur le fond et qu'il faut s'atteler à trouver des solutions durables.

Prenant l'exemple du RSA (revenu de solidarité active), Jean-Pierre Marcon signale qu'une meilleure prise en charge des bénéficiaires, au plus tôt et au plus près, au niveau des mairies et des communautés de communes, pourrait permettre de les sortir d'affaire plus rapidement et du coup d'économiser sur un budget qui pèse sur les finances départementales.

Sur ce sujet sensible, le président lance toutefois : "Qu'on cesse de brocarder les gens touchant le RSA en les traitant de feignants de la nation." Une manière de marquer sa différence avec Laurent Wauquiez qui affirme que "l'assistanat est un cancer".

Concrètement, l'exécutif du Département n'envisage pas de mettre la clé sous la porte, ni de renoncer aux investissements prévus, mais tire néanmoins la sonnette d'alarme.


Pour signer la pétition en ligne ou réagir sur ce sujet, le site du département ici

Dernière modification le lundi, 19 septembre 2016 18:09

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