Depuis le 6 novembre, les différentes collectivités ont activé leur dispositif de viabilité hivernale. Tout cela a évidemment un coût : 10 euros du kilomètre.

Le déneigement, c'est une organisation millimétrée et beaucoup d'improvisation. Si les services sont parés à intervenir, force est de constater que la neige reste une grande mystérieuse, qui n'arrive pas toujours quand on s'y attend le plus (prenez l'exemple du 1er mai 2016).

Lundi après-midi, le Département et la Direction interdépartementale des routes, qui gèrent les routes départementales et nationales, ont pris le temps de rappeler leur organisation et de livrer leurs conseils.

2 100 km de routes à plus de 800 m d'altitude

La spécificité de la Haute-Loire est la moyenne montagne avec les deux tiers du réseau départemental qui se situent à une altitude supérieure à 800 m (2100 km) dont 600 km à plus de 1 000 m.

320 agents du conseil départemental sont mobilisés pour cette viabilité hivernale avec 68 circuits de déneigement et 90 engins. Leur intervention est programmée de 4 h 30 à 19 h 30. "On a déjà réalisé 54 000 km depuis le 6 novembre", indique Joseph Chapuis, vice-président au Département. "On est sur les bases du record de l'hiver 2008-2009. "On a déjà dépensé 500 000 euros, répandu 1 250 tonnes de sel et 1 600 tonnes de pouzzolane." Le Département, qui dépense entre 2 et 4 millions d'euros selon la rigueur des hivers, a fait les comptes : un camion coûte 10 euros du kilomètre, entre le matériel et le personnel.

Le choix du sel et de la pouzzolane

Certains automobilistes se posent la question : pourquoi du sel sur certains axes, et de la pouzzolane sur d'autres. Au-delà du choix économique, les deux outils pour combattre la neige ont des vertus différentes. Le sel agit par brassage. Ce sont les passages répétés des roues qui actionnent leur efficacité. Le sel a un inconvénient : il a tendance à rendre les chaussées glissantes car grasses, les résidus de sel sont chargés en hydrocarbures.

La pouzzolane reste efficace même en cas de très basses températures. Son action est immédiate même pour un trafic routier très faible.

Routes nationales : la voie de gauche d'abord

70 agents de la DIR Massif central sont mobilisés cet hiver avec 30 astreintes par semaine. Sur la RN88, six circuits sont tracés : Firminy-Monistrol (19 km), Monistrol-Yssingeaux (22 km), Yssingeaux-Le Pertuis (12 km), Le Pertuis-Le Puy -18 km), Le Puy-La Sauvetat (23 km) et La Sauvetat-Langogne (21 km). La RN102 compte 4 circuits.

Sur la 2x2 voies, la règle prioritaire est de déneiger la voie de gauche.

Inforoutes43 et Bison Futé, deux moyens de s'informer

Le site Inforoutes43 enregistre 400 000 connexions par hiver. Il permet de connaître l'état des routes départementales avec 4 mises à jour (6 h, 9 h, 12 h et 17 h). Depuis cette année, il ne renseigne plus l'état des routes nationales. La raison ? Un changement d'interface des services de l'Etat qui privilégient le site Bison Futé. Une solution technique est en cours d'étude par la société ponote Logipro pour récupérer les données de la DIR Massif central.

Sur ces différents sites, vous pouvez bénéficier d'informations en temps réel. On peut aussi se connecter aux webcams installées sur les routes nationales.