samedi, 30 septembre 2017 13:05

Ils n'ont pas les mêmes éoliennes en projet, mais ils ont la même opposition

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Samedi matin, une centaine de personnes venues de Haute-Loire et d'Ardèche se sont retrouvées sur un site symbolique, la Croix de Boutières, qui fait la frontière entre les deux départements.

Cette centaine de manifestants étaient réunis parce qu'ils nourrissent une opposition commune à l'éolien. Ils représentaient le combat mené par six projets en cours en Haute-Loire et en Ardèche : à Valrpivas-Bas-en-Basset, les Vastres, Riotord, Issarlès, Saint-Jean-de-Nay et Ally-Mercoeur.

Tous se rejoignent pour dénoncer, pêle mêle, "la grande opacité sur ces projets menés par des promoteurs privés", "les nuisances sonores", "la destruction des paysages", "l'impact sur la valeur immobilière de leurs biens", "l'atteinte à la biodiversité".

Les Vastres

Trois éoliennes sont en projet. Parmi les opposants, on retrouve les maires des Estables et de Fay-sur-Lignon. "Dans le Mézenc, on ne devait jamais voir une seule éolienne. On va arriver à 70 mâts. Il faudra être très fort dans ce combat car on a à faire à des multinationales", estime Philippe Brun, maire des Estables.

A Fay-sur-Lignon, on est vent debout contre les éoliennes des Vastres. "On en aura deux en face du village, des gigantesques à 150 mètres de haut. Ce n'est pas comme ça que je conçois le travail intercommunal", témoigne Christian Chorliet, maire de Fay.

Vendredi à 17 heures, une exposition sera inaugurée en mairie de Fay. Il s'agit de photo-montages pour représenter les futures éoliennes. L'exposition sera visible le samedi et le dimanche.

Taillard

Depuis dix ans, un projet d'une centrale de 25 éoliennes est développée à cheval sur la Loire, la Haute-Loire et l'Ardèche. "On est sur un massif qui est le château d'eau d'une série de villages. En injectant des milliers de mètres cubes de béton pour chaque socle, je redoute l'impact sur les sources", avance Henri Delolme, président de Protégeons Taillard.

Saint-Jean-de-Nay

On parle de 8 à 12 éoliennes. Les opposants estiment avoir déjà fait reculer le projet grâce à un travail de terrain. "Ça commence à se réveiller", estime Franck Mouilhade, président de l'association Regards sur la Durande. "On a des milans royaux sur le secteur, ça va être un saccage. On est sur une zone d'entraînement à basse altitude de l'armée de l'air, les promoteurs ça ne les dérange pas visiblement. Un comité de suivi existe mais se compose de gens favorables. Ce n'est pas une concertation, ou alors une concertation en monologue. Enlevez l'argent que les éoliennes produisent et vous verrez que ça n'intéressera plus."

Issarlès

De 9 à 12 éoliennes sont envisagées à 3 km du lac et 6 km du Mont Mézenc. "On a 36 habitations concernées dans un rayon de 500 m à 1 km et 140 hectares de terres agricoles spoliées", chiffre Gérard Thévenon, président de l'Association de défense du plateau d'Issarlès.

Ally-Mercoeur

En plus des 26 machines, un projet de 11 nouvelles éoliennes a été déposé en préfecture. Une riveraine se retrouve démunie : "Quoi faire ? Les affaires s'aggravent, on se demande où on va. C'est infernal."

Valprivas-Bas-en-Basset

"Comme on a peu de vent, il faut compenser. Alors, on aura 6 éoliennes de 180 m de haut. Il ne faut pas raconter n'importe quoi sur l'éolien, la production reste faible. Je ne suis pas pro-nucléaire, je suis favorable aux énergies renouvelables mais quand elles sont sérieuses. On ne va pas remplacer une énergie continue par une énergie discontinue", s'énerve Dominique Ravel, trésorier de l'association Protection du patrimoine paysager de Valprivas et Bas-en-Basset.

La manifestation de samedi

Dernière modification le dimanche, 01 octobre 2017 19:10

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