Ce vendredi matin, les personnels de l'Hôpital Sainte-Marie ont voulu protester contre leurs conditions de travail, les agressions et le manque de considération de leur direction.

Manque de personnel, plannings aléatoires, violences physiques et verbales en hausse, démissions en cascade, arrêts de travail à répétition : les personnels de l'hôpital psychiatrique Sainte-Marie sont à bout de nerfs. Ils ont voulu le faire savoir à leur direction vendredi. Environ 120 agents se sont invités à la réunion du CHSCT (Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail) vendredi matin.

A l'entrée du centre, la CGT et FO, les deux syndicats présents sur place, ont accroché des banderoles sur les grilles pour afficher publiquement leur courroux face à la financiarisation qui gangrène désormais aussi l'univers du travail hospitalier, laissant le personnel comme les malades en grande souffrance.

Une hausse des agressions physiques et verbales

Les responsables syndicaux relèvent "des problèmes partout" à Sainte-Marie qui compte 1 000 salariés (880 équivalents temps plein) pour 350 lits sur le site historique du Puy et sur les antennes réparties en différents lieux de la Haute-Loire. "Une infirmière a été récemment rouée de coups. Les patients n'y sont pour rien. Ce sont les conditions de travail qu'on déplore. Car ces conditions ont une influence directe sur la santé des patients. Le personnel a tellement de travail qu'il n'a plus de temps pour parler avec les patients", critiquent les délégués syndicaux.

Des agents ont peur de venir travailler

"40 % des nuits sont réalisées en sous-effectif. Le personnel n'est absolument pas valorisé par la direction qui se retranche constamment derrière des contraintes budgétaires. Les agents veulent davantage de moyens. Aujourd'hui, des personnes ont peur, elles viennent travailler avec la boule au ventre."