lundi, 25 septembre 2017 19:07

Quand les automobilistes provoquent la pénurie de gasoil

A 18 h 30 lundi à Intermarché Monistrol, on se presse aux pompes. Photo Lucien Soyere|A Carrefour Market Monistrol, le gasoil n'a pas résisté à l'afflux. Photo Lucien Soyere|| A 18 h 30 lundi à Intermarché Monistrol, on se presse aux pompes. Photo Lucien Soyere|A Carrefour Market Monistrol, le gasoil n'a pas résisté à l'afflux. Photo Lucien Soyere|| |||

L'annonce du risque de pénurie a engendré un afflux de clients dans les stations-service. Résultat : des premières pompes sont à sec, à Monistrol-sur-Loire et Bas-en-Basset par exemple.

C'est l'effet d'annonce. Ce lundi, des stations-service ont connu une pénurie de gasoil essentiellement suite aux annonces dans les médias des menaces de blocage des raffineries en France et donc du risque potentiel de se retrouver sans essence.

Et même si la raffinerie de Feyzin n'est toujours pas bloquée, certains automobilistes ont préféré prévoir, en faisant le plein de leur véhicule et en remplissant des jerricanes. Dimanche et lundi, certaines station-service ont connu une affluence inhabituelle.

Des premières pénuries avant l'approvisionnement

A Bas-en-Basset, la station de Colruyt a été largement utilisée lundi, provoquant une pénurie de gasoil. Une livraison est programmée mardi.

Même topo à Monistrol-sur-Loire, au magasin Carrefour Market, où les pompes ont été prises d'assaut dimanche. La peur a entraîné une surconsommation de gasoil... et sa pénurie temporaire. Une livraison est attendue mardi.

A Intermarché Monistrol, il reste encore deux-trois jours de stock dans les cuves. "Sauf si tout le monde se rue sur les pistolets", estime Julien Penot, le gérant qui attend une citerne mardi.

Les stations indépendantes, éternelles roues de secours

Reste les pompistes indépendants qui ont connu une légèrement augmentation du trafic. Frédéric Badel, du garage Renault, avenue de la Gare à Monistrol, a vu "un peu plus de monde" en plus des clients habituels. "Personne ne me connaît. Mais dès qu'il y a de la pénurie, j'ai l'impression que j'ai plein de copains. On est la roue de secours et il faut que ce soit la catastrophe pour qu'on vienne chez moi. Les gens veulent de la proximité, j'assure encore le service et on essaie de s'aligner sur les grandes surfaces mais ce serait bien de voir ces automobilistes un peu plus souvent dans l'année. Je sens que mardi, ça va s'exciter."

A Yssingeaux, ça s'est calmé

A Yssingeaux, la fréquentation est quasi normale. "Je ne sais pas si les clients ont été rassurés par ce qu'ils ont entendu dans les médias mais ça s'est calmé lundi après-midi après un week-end animé", estime Stéphane Pouyet, dont la station est livrée toutes les 48 heures.

Dernière modification le lundi, 25 septembre 2017 19:52

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