vendredi, 22 septembre 2017 12:54

La Région aux côtés des cuisiniers des cantines pour se fournir en produits locaux

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Actuellement, en moyenne, les restaurants scolaires dans les lycées se fournissent à 15 % de produits de la région. La Région Auvergne-Rhône-Alpes veut atteindre 60 % en s'appuyant sur des cantines déjà à la pointe, comme Yssingeaux et Monistrol-sur-Loire.

A Yssingeaux, au lycée Emmanuel-Chabrier, le porc est élevé à 500 m. Les yaourts sont fabriqués dans la ferme d'à côté et toute la viande est issue de productions locales via le fournisseur Mejean. Ce vendredi, les élèves et les personnels ont même pu goûter à du "fait maison" comme ces délicieux cookies servis pour le dessert.

Dans cette cantine du lycée public, 30 % des produits viennent de la région, "la plus grande région agricole de France", affirme Laurent Wauquiez, président de Région, venu présenter le plan "La Région dans mon assiette", entouré d'Eric Mikula (chef de la cantine à Yssingeaux) et Pascal Fournerie (chef de la cantine de Léonard-de-Vinci à Monistrol).

27 millions de repas par an

Tout comme le lycée Léonard-de-Vinci à Monistrol-sur-Loire et Charles-et-Adrien-Dupuy au Puy-en-Velay, le lycée public d'Yssingeaux a été choisi comme pilote pour tirer toutes les cantines des 315 lycées publics vers le haut. "On a un gigantesque pas à faire", reconnaît Laurent Wauquiez qui veut qu'Auvergne-Rhône-Alpes serve d'exemple et montre que c'est possible.

Chaque année, 27 millions de repas sont servis, ce qui représente 54 millions d'euros d'achats de produits alimentaires. "C'est notre meilleur moyen de soutenir l'agriculture."

Un plan de 1,7 million d'euros

Le plan régional prévoit un investissement de 1,7 million d'euros pour équiper les cuisines, former les personnels, créer un partenariat avec l'Institut Paul Bocuse et labelliser les produits issus du territoire. "Pour nous, c'est intéressant de fournir nos produits à ces jeunes qui seront de futurs consommateurs", estime Pascal Nicolas, de la ferme voisine de Fontbonne à Yssingeaux. Chaque semanine, 400 yaourts viennent de la ferme de Treslemont pour garnir les menus des 575 demi-pensionnaires yssingelais. A Chabrier, un plateau complet contient 2 euros de denrées.

Au-delà, cuisiner autrement avec des produits gustativement de qualité, c'est former le goût des jeunes et ainsi lutter efficacement contre le gaspillage alimentaire, une plaie financière pour les établissements scolaires et un aspect choquant en terme de valeurs à l'heure où une partie de la planète ne mange pas à sa faim.

Dernière modification le vendredi, 22 septembre 2017 13:50

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