jeudi, 21 septembre 2017 11:47

Une année catastrophique pour la cueillette de champignons

Photo d'illustration.|| Photo d'illustration.|| ||

La saison des champignons connaît une situation très difficile. La sécheresse est la première cause du manque de girolles, cèpes et autres chanterelles.

Les paniers restent désespérément vides. Les semaines s'écoulent et les ramasseurs ne voient aucun champignon pointer le bout de leur chapeau dans les sous-bois. Ou si peu. "Depuis le 28 août, j'ai trouvé 7 cèpes", affirme Michel Portal, pharmacien à Saint-Julien-Chapteuil et organisateur de balades à thème sur les champignons (voir la page Facebook). Pour ce spécialiste, "c'est triste et catastrophique, notamment pour ceux qui en vivent. Il n'y a rien."

Des champignons de Lozère à Saint-Bonnet-le-Froid

"Il n'a pas plu quand il fallait, sur les quinze derniers jours d'août. Et quand il pleuvait, l'eau s'évaporait en trois jours à cause de la chaleur et du vent."

Si quelques girolles locales et sauvages ont pu agrémenter quelques menus de restaurateurs cet été, les cèpes sont aux abonnés absents. Régis Marcon, à Saint-Bonnet-le-Froid, réputé pour ses recettes autour des champignons, a dû faire venir des bolets de Lozère.

Lune : on y croit... ou pas

"En 2016, c'était déjà pas terrible", se souvient Michel Portal. "Depuis trois ans, je ne peux plus faire d'expositions. Il me faudrait 80 espèces différentes. On ne les a plus. Ce matin (jeudi), j'ai fait trois heures de marche, j'ai trouvé 20 espèces différentes. Il y a très peu de comestibles. La pluie de mardi ne suffit pas. Quant à la lune, je n'y crois pas une seconde. Je me fis davantage aux averses et au versant. Je privilégie le versant ouest car c'est le premier à être arrosé au printemps."

Quel impact sur les prix ?

"J'ai rarement observé une telle sécheresse depuis trente ans. On a de l'humidité en surface mais c'est insuffisant pour que le mycélium, plus profond, s'exprime", analyse Gilles Liège, mycologue averti.

Autre conséquence à prévoir si les champignons se font aussi rares : les prix risquent de pousser !

Dernière modification le dimanche, 24 septembre 2017 01:14

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